La Poste condamnée à payer 61 300 euros à quatre postières du Tarn
Elles avaient cumulé des contrats à durée déterminée ou des contrats intermittents.
Le conseil des prud'hommes d'Albi (Tarn) a condamné La Poste à verser au total 61 300 euros de dommages et intérêts à quatre postières, a indiqué jeudi 11 juillet leur défenseur, Thomas Barba, délégué syndical Sud et représentant des postiers précaires devant les tribunaux depuis l'an 2000. Les deux factrices et les deux guichetières avaient cumulé des contrats à durée déterminée (CDD) ou des contrats intermittents. Les quatres femmes ont également obtenu "la régularisation auprès des organismes sociaux de leurs carrières et retraites comme si elles avaient été à temps complet".
"Pour la première fois, une juridiction condamne La Poste pour discrimination indirecte et déclare plusieurs articles de sa convention collective discriminatoire", s'est félicité le syndicaliste, précisant que le jugement avait été rendu mercredi. "De nombreux articles de la convention collective ont été reconnus discriminatoires puisque les CDD, qui sont par ailleurs souvent des femmes, n'avaient pas les même droits et avantages que les CDI", a-t-il expliqué.
La Poste est habituée à ce type de condamnations
La Poste est régulièrement condamnée dans des affaires similaires. Le 1er avril, une postière ariégeoise a obtenu 54 000 euros pour vingt-deux ans de CDD abusifs. "C'est une sanction record, par le montant et par la régularisation totale de son ancienneté et de sa retraite", avait affirmé Thomas Barba.
En février 2011, La Poste avait dû verser 56 125 euros à une employée qui avait fait 250 CDD en près de vingt-trois ans. "C'est une grande victoire et le montant est à la hauteur du préjudice subi", avait déclaré l'avocat de la postière qui avait pris sa retraite en 2000 à Mérignac, près de Bordeaux (Gironde).
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