La Poste va devoir verser 56.125 euros à une employée qui a fait 250 CDD en près de vingt-trois ans
Neuf ans après son départ à la retraite, la somme sera versée au titre de dommages et intérêts. Le conseil de prud'hommes de Bordeaux l'a décidé après deux ans de procédure, rapporte le quotidien régional Sud-Ouest.
Marie-Louise Leblanc n'avait pu profiter des différents avantages donnés par un emploi fixe, dont la progression du salaire.
La décision de justice a été rendue le 7 février. Le tribunal a souligné la responsabilité de la Poste "coutumière de cette pratique", selon la formule écrite par les juges.
"C'est une grande victoire et le montant est à la hauteur du préjudice subi", a déclaré Me Paul Cesso, l'avocat de Marie-Louise Leblanc, qui a pris sa retraite en 2000 à Mérignac près de Bordeaux.
Il est possible de faire appel d'ici un mois, a rappelé la direction de la Poste. L'avocate de l'ex-employeur, Me Odile Frankhauser, a expliqué à l'AFP qu' "à l'époque, la Poste avait la possibilité de recourir à des contrats d'auxiliaires de droit public qui n'avaient rien à voir avec les CDD actuels".
L'avocate a précisé qu'un CDI avait été proposé à Mme Leblanc à la fin des années 80 mais qu'elle l'avait refusé en raison de l'éloignement géographique qu'il aurait entraîné.
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