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La justice rouvre le dossier Omar Raddad, l'ex-jardinier condamné en 1994 pour le meurtre de son employeuse, annonce son avocate

Incriminé par la célèbre inscription "Omar m'a tuer", l'ancien jardinier avait bénéficié d'une grâce partielle en 1996.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Omar Raddad à Paris, le 25 novembre 2021. (ALAIN JOCARD / AFP)

Vingt-sept ans après la condamnation d'Omar Raddad pour le meurtre d'une riche veuve, Ghislaine Marchal, la justice a décidé de rouvrir le dossier jeudi 16 décembre, une première étape vers une éventuelle révision du procès, a appris franceinfo auprès de Sylvie Noachovitch, son avocate. Incriminé par la célèbre inscription "Omar m'a tuer", l'ancien jardinier, qui avait bénéficié d'une grâce partielle en 1996, a toujours clamé son innocence et souhaite faire annuler sa condamnation de 1994.

A la suite de cette décision, la famille de Ghislaine Marchal a annoncé "prendre acte de la décision", dans un communiqué transmis à franceinfo. "Elle souhaite que ces investigations permettent de mettre un terme définitif à une affaire vécue douloureusement", ajoute la famille de la victime, qui "espère que ce nouveau volet judiciaire se déroulera dans un climat médiatique apaisé".

Saisie par Omar Raddad d'une requête en révision, la commission d'instruction a ordonné un complément d'information, a précisé une source judiciaire à l'AFP. "Cette décision est un pas vers la révision, a déclaré à la presse l'avocate d'Omar Raddad. La bataille n'est pas terminée."

Une requête possible grâce aux progrès de la science

Sa nouvelle requête, dans l'une des affaires criminelles les plus énigmatiques et controversées de France, s'appuie sur les progrès de la science en matière d'ADN et sur une loi votée en juin 2014 qui assouplit les critères permettant d'obtenir la révision d'un procès.

Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l'époque, Omar Raddad a bénéficié d'une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d'une libération conditionnelle en 1998. Mais cette grâce ne vaut pas annulation de la condamnation et ne l'innocente pas.

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