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Camaret, un ex-entraîneur de tennis devant les assises pour viols sur mineures

L'homme, aujourd'hui âgé de 70 ans, a notamment entraîné l'ex-numéro 3 mondiale, Nathalie Tauziat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Régis de Camaret en novembre 198 au centre d'entraînement de tennis de Saint-Tropez.  (FRANZ CHAVAROCHE / MAXPPP)

JUSTICE - Les faits remontent à plus de vingt ans. L'entraîneur de tennis Régis de Camaret, 70 ans, comparaît à partir du jeudi 15 novembre devant les assises du Rhône pour les viols de deux anciennes pensionnaires mineures. Cette figure du tennis français, qui a notamment entraîné l'ex-numéro 3 mondiale Nathalie Tauziat, encourt 20 ans de réclusion criminelle.

En 2009, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait prononcé un non-lieu dans ce dossier, invalidé par la Cour de Cassation en 2011. La cour d'appel de Lyon renvoyait alors Régis de Camaret devant les assises pour "viols" et "tentatives de viols" sur mineures de moins de 15 ans par personne ayant autorité.

L'affaire a débuté en 2005 par une plainte d'Isabelle Demongeot, ancienne n°2 française, pour des viols que lui aurait infligés son ex-entraîneur entre 1980 et 1989 alors qu'elle était interne au tennis-club des Marres à Saint-Tropez (Var).

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Ces faits, par ailleurs relatés en 2007 dans son livre Service volé, étaient prescrits. Mais ses déclarations ont conduit une vingtaine d'anciennes joueuses à dénoncer elles aussi des viols et agressions sexuelles, commis principalement dans les années 1980.

Un "gourou" aux "mains baladeuses"

Toutefois, seulement deux d'entre elles, aujourd'hui âgées de 36 ans, ont porté des accusations non prescrites, remontant à 1989-1991, et seront parties civiles à Lyon. Elles pourront néanmoins s'appuyer sur les déclarations des autres victimes présumées, citées comme témoins. Des auditions d'autant plus décisives que les accusations des parties civiles n'ont pu être recoupées par aucun élément matériel.

De son côté, l'accusé "conteste les faits et réserve ses explications à la cour d'assises", selon l'un de ses avocats, Emmanuel Daoud. Devant les enquêteurs, il avait seulement reconnu une "aventure" avec Isabelle Demongeot et évoqué un "environnement féminin propice à certains flirts". Lors de l'enquête, les anciennes élèves de Régis de Camaret avaient évoqué un "gourou" aux "mains baladeuses", exerçant une "emprise terrible" sur ses jeunes joueuses, et clamant son plaisir d'être "le loup dans la bergerie". Le verdict est attendu le 23 novembre.

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