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L'adolescente présumée djihadiste retrouvée et placée en garde à vue

Assia, 15 ans, domiciliée chez ses parents à Villefontaine dans l'Isère, était recherchée depuis mardi dans la région de Marseille. Une mesure d'opposition à sortie du territoire avait été prise. Sa garde à vue concerne notamment le vol de la carte bancaire de ses parents.
Article rédigé par franceinfo
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  (Ces photos d'Assia ont été floutées car elle a été retrouvée © La gendarmerie pour le document original)

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"Prise en charge par les services de police de Marseille, elle a été placée en garde à vue à ma demande, dans le cadre de l'enquête ouverte pour vol de carte bancaire et tentative d'utilisation frauduleuse de celle-ci" annonce dans un communiqué Matthieu Bourrette, procureur de la République de Vienne.

Les enquêteurs ont retrouvé la trace de l'adolescente grâce à la carte bancaire qu'elle avait subtilisée à ses parents. Ses parents sont venus la chercher. "On a décidé d'aller à Marseille, on l'a cherché toute la journée (...) Elle s'est jetée dans nos bras. On est tellement heureux. Tout le monde s'embrasse, on pleure, on rit. On est très soulagés, tellement heureux qu'elle ne soit pas partie à l'étranger ", a réagi sur BFMTV la mère d'Assia. La disparition de cette adolescente de 15 ans avait été jugée "inquiétante" par les autorités. En plus de la mesure d'opposition à sortie du territoire, le parquet de Vienne avait ouvert une enquête et lancé un appel à témoins. L'adolescente avait également été inscrite au fichier des personnes recherchées.

"Elle a admis qu'on avait pu lui 'monter la tête' lors d'échanges sur Facebook"

Dimanche le procureur de Vienne a révélé certains éléments de son audition, ils permettent de mieux comprendre sa démarche. La jeune fille avait déjà fait deux fugues pour exprimer son mal-être, c'est pout cela que la famille avait déménagé de Vénissieux à Villefontaine. L'adolescente s'était retrouvée très isolée, explique le procureur, elle passait le plus clair de son temps chez elle, et était scolarisée à domicile.

"Elle avait très peu de liens sociaux réels. Elle a admis qu'on avait pu lui 'monter la tête" dans le cadre d'échanges sur Facebook ", explique le procureur. C'est par ce biais qu'elle aurait découvert le djihad et serait partie pour vivre une "expérience de la vraie vie ". "Il n'y a aucun propos idéologiquement construit, elle avait une conscience religieuse ou idéologique particulièrement faible. Elle ne parle par exemple absolument pas arabe ", ajoute le procureur.

Le procureur va demander une expertise psychiatrique et le juge pour enfants pourrait décider d'un placement en centre éducatif.

Le procureur de Vienne a révélé certains éléments issues de son audition, Audrey Tison
 

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