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Des policiers "exaspérés" vont manifester contre la "haine anti-flic"

Plusieurs syndicats de policiers, dont Alliance et le SGP-FO, appellent à manifester le 18 mai, pour dénoncer la "haine anti-flic" qui s'exprime actuellement dans le pays. Cet appel intervient alors que 300 policiers ou gendarmes ont été blessés au cours des deux derniers mois, au cours d'affrontements avec des manifestants.
Article rédigé par Laurent Doulsan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Un CRS évacué après un affrontement lors d'une manifestation de lycéens © REUTERS Benoit Tessier)

Les violences à répétition depuis deux mois dans tout le pays ont eu raison de la patience des policiers. Ils se sont donc décidés à descendre dans la rue le 18 mai. Avant cela, il y avait la fatigue engendrée par les vagues d'attentats de janvier et de novembre 2015. Un surcroît de travail provoqué notamment par les opérations de surveillance du territoire.

S'y ajoutent maintenant des violences parfois dirigées spécifiquement contre les forces de l'ordre. Un sentiment anti-flics semble également, selon eux, prospérer dans certaines couches de la population. Les syndicats de policiers le jugent totalement disproportionné. Le syndicat Alliance dénonce "ceux qui font croire que les policiers sont des brutes sauvages qui frappent aveuglément sur la jeunesse" . Des propos disproportionnés et incompréhensibles selon les syndicats, alors que la menace terroriste avait semblé réconcilier les Français avec leur police. 

"Ils sont renvoyés dos à dos avec des casseurs et ça c'est insupportable"

"Les policiers doivent faire face à des manifestations extrêmement violentes. Il y a 300 policiers qui ont été blessés. En plus, ils doivent faire face à des accusations, ils sont renvoyés dos à dos avec des casseurs et ça c'est insupportable ", dénonce Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat SGP-FO. "Six mois après les attentats du 13 novembre, avoir des gens qui manifestent en criant 'Tout le monde déteste la police', c'est absolument honteux ." 

Manifestations violentes et sentiment "anti flic" : les policiers sont exténués selon Nicolas Comte, de la SGP-FO
 

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