Chantage à la sextape à Saint-Étienne : le maire Gaël Perdriau porte plainte pour "dénonciation calomnieuse"
Une enquête de Médiapart affirme qu'un adjoint au maire et son compagnon ont organisé un rendez-vous filmé avec un escort gay pour piéger l'ancien premier adjoint, Gilles Artigues.
Cinq jours après les révélations de Médiapart sur le chantage à la vidéo intime visant l'ancien premier adjoint à la mairie de Saint-Etienne, le maire de la ville Gaël Perdriau annonce mercredi 31 août, par l'intermédiaire de ses avocats, qu'il porte plainte pour "dénonciation calomnieuse".
"Depuis plusieurs jours, notre client, Monsieur Gaël Perdriau, fait l’objet d’accusations ignobles et infamantes", indiquent les avocats parisiens Christophe Ingrain et Julie Pasternak, dans un communiqué publié mercredi. Ils ajoutent que le maire de Saint-Etienne "souhaite pouvoir s’expliquer dans les plus brefs délais" afin de "mettre un terme à la campagne médiatique aussi violente qu’infondée qu’il subit actuellement".
"Chantage aggravé" et "guet-apens en bande organisée"
Lundi 29 août, l'avocat de l'ancien premier adjoint de Saint-Etienne Gilles Artigues, avait annoncé sur France Bleu Saint-Etienne Loire qu'une plainte avait été déposée pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux" envers son client.
Vendredi 26 août, une enquête publiée par Médiapart affirmait qu'un adjoint au maire, Samy Kefi-Jérôme, ainsi que son compagnon Gilles Rossary-Lenglet, avaient organisé en 2014 un rendez-vous filmé avec un escort gay pour piéger et museler Gilles Artigues. Selon Gilles Rossary-Lenglet, cette vidéo a ensuite permis à l'équipe municipale de Gaël Perdriau et à son directeur de cabinet Pierre Gauttieri de faire pression sur le père de famille et de le dissuader d'une éventuelle dissidence.
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