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Centre-Val-de-Loire : une perquisition menée à la préfecture d'Orléans dans une enquête visant la préfète pour "prise illégale d’intérêts"

La préfète de la région Centre-Val-de-Loire, Régine Engström, est soupçonnée d'avoir favorisé son ancien employeur dans un projet immobilier à Montargis.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Orléans
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Régine Engström, préfète de la région Centre-Val-de-Loire, est visée par une enquête concernant un projet immobilier à Montargis, le 1er mars 2021. (PASCAL PROUST / MAXPPP)

Une perquisition a été menée mardi 5 avril à la préfecture de la région Centre-Val-de-Loire à Orléans, a appris France Bleu Orléans auprès du Parquet national financier, confirmant une information du journal Le Parisien. Cette perquisition a été organisée dans le cadre d’une "enquête préliminaire des chefs de prise illégale d’intérêt au mois de mars", indique le PNF.

Régine Engström, préfète de la région et du Loiret, est visée par cette enquête. Elle est soupçonnée d'avoir potentiellement favorisé son ancien employeur, le groupe immobilier privé Nexity dans un projet immobilier à Montargis.

Une intervention auprès du ministère de la Culture ?

Ce projet concerne la rénovation de la caserne Gudin, le site devait dans un premier temps être en partie détruit. Au final, la caserne est restée intacte. La destruction annoncée d'une partie de la caserne avait mobilisé les défenseurs du patrimoine. C'est le ministère de la Culture qui vient récemment de donner son feu vert à la procédure. L'enquête devra démontrer si elle est intervenue en faveur de Nexity notamment auprès du ministère de la Culture.

La préfète avait, quelques jours après, annoncé son retrait du dossier pour éviter tout conflits d'intérêts. Ce qui n'empêche pas le PNF d'avoir mené cette perquisition. Ces soupçons de prise illégale d'intérêts, lors de leur révélation dans la presse, avaient fait réagir jusqu'à Stéphane Bern lui-même. L'ambassadeur du patrimoine français, s’en était ému sur France Bleu Orléans : "Je veux croire que pour le moment, il n'y a pas eu de pot-de-vin, pas de dessous de table. Cette question est brûlante, et j'en fais un symbole important de la défense du patrimoine."

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