Bygmalion : trois proches de Nicolas Sarkozy en garde à vue
Ils sont soupçonnés d'avoir participé à un système de fausses factures pendant cette campagne. Ils sont interrogés dans les locaux de l'Office anticorruption de la police judiciaire (OCLCIFF), à Nanterre. Le directeur de campagne d'alors, Guillaume Lambert, est aujourd'hui préfet de Lozère ; le trésorier Philippe Briand est actuellement député ; et l'avocat Philippe Blanchetier.
D'après les enquêteurs, l'UMP aurait pris en charge illégalement 18,5 millions d'euros. Le système aurait permis de ne pas faire exploser le plafond de dépenses autorisé, fixé à 22,5 millions d'euros. Plafond qui aurait été largement dépassé en tenant compte de ces sommes supplémentaires.
Bygmalion serait au centre du système
Le système frauduleux présumé aurait été mis en place avec la société Bygmalion, Event and Cie. Elle aurait émis de fausses factures à l'UMP pour des événements qui n'ont jamais eu lieu et minoré, en parallèle, le montant des meetings organisés dans le cadre de la campagne.
Sept personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire : quatre anciens dirigeants de Bygmalion et trois anciens cadres de l'UMP. Parmi eux, l'ancien directeur général du parti Eric Cesari, proche de Nicolas Sarkozy, dont la signature apparaît sur des devis de conventions fictives.
Si certains protagonistes ont reconnu les faits, les juges cherchent maintenant à définir qui était donneur d'ordre et à quel moment. Nicolas Sarkozy a toujours nié avoir eu connaissance de ce système.
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