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Italie : avec la montée de l'extrême droite, le droit à l'avortement de plus en plus restreint

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Italie : avec la montée de l'extrême droite, le droit à l'avortement de plus en plus restreint
Italie : avec la montée de l'extrême droite, le droit à l'avortement de plus en plus restreint Italie : avec la montée de l'extrême droite, le droit à l'avortement de plus en plus restreint (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - R. Schapira, M. Chiarello, S. Giuly, V. Parent
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Tandis que les élections législatives italiennes pourraient voir l'extrême droite s'emparer du poste de Premier ministre, le droit à l'avortement pourrait y être remis en cause. En Ombrie, il a déjà été sévèrement entamé.

En Ombrie, depuis l'arrivée au pouvoir de la Ligue, parti de droite, il est de plus en plus difficile d'avorter. À 67 ans, alors qu'elle devrait être à la retraite, Marina Toschi est débordée. La gynécologue doit accueillir une nouvelle patientèle dans son cabinet de Pérouse. Ce sont des femmes qui n'arrivent plus à avorter près de chez elles. "Cette dame a dû aller en Toscane pour avorter, elle ne trouvait pas de solution. Alors que normalement, elle devrait pouvoir venir ici, à 100 mètres de chez elle", explique-t-elle. Dans la région, elle est l'une des dernières à accepter de prescrire la pilule abortive et assurer le suivi des femmes. Car en Italie, la loi permet aux médecins de refuser de pratiquer un avortement. C’est ce qu'on appelle des objecteurs de conscience.

Vers un avenir de moins en moins radieux

Dans l'hôpital de cette région, ils sont 80 % à refuser. Inadmissible pour Marina : "On est devant l'hôpital de Pérouse, le plus grand d’Ombrie, celui où on devrait enseigner et pratiquer les avortements médicamenteux et on ne le fait pas. Dans les universités catholiques, qui sont les meilleures, on ne parle ni de l'avortement ni de la contraception et quand tu rentres, on te fait signer un document pour devenir objecteur de conscience." Une situation qui inquiète les femmes de la région. Cela ne devrait pas s'arranger dans les mois qui viennent. Giorgia Meloni, candidate d'extrême droite et favorite des sondages au poste de Première ministre, a déclaré qu'elle souhaitait protéger la maternité et trouver des solutions pour permettre aux femmes de ne pas avorter.

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