Loi immigration : Gérard Larcher estime qu'il "faut réexaminer" l'accord de 1968 avec l'Algérie
"Il faut réexaminer le traité [conclu] avec l'Algérie" en 1968 sur les questions migratoires, estime sur France Inter mercredi 7 juin Gérard Larcher, président du Sénat. Gérard Larcher semble être ainsi favorable à la remise en cause proposée lundi par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe dans les colonnes de l'hebdomadaire L'Express.
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Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d'Algérie, organise notamment l'entrée, le séjour et l'emploi des Algériens en France, en leur donnant un statut particulier par rapport aux ressortissants d'autres pays. Sauf que pour Gérard Larcher, "55 ans" ont passé et "les conditions ont changé". Le président Les Républicains du Sénat accuse le texte d'introduire "une espèce de discrimination, par rapport à d'autres pays". Il considère donc que "ce traité doit être revisité".
Gérard Larcher regrette cela dit que le président du parti Horizons n'ait pas tenu ces propos "en 2018 quand il proposait un texte pour réguler les flux migratoires qui n'a finalement eu aucun effet sur la régulation des flux migratoires". "Pourquoi n'a-t-il pas répondu [à l'époque] aux propositions faites par la majorité sénatoriale de réguler les flux migratoires par rapport à l'immigration du travail et au regroupement familial ?", s'interroge le sénateur Les Républicains des Yvelines.
"Une ligne rouge" sur la régularisation dans les métiers en tension
Gérard Larcher martèle "la nécessité d'avoir une vraie politique migratoire" qui vise à "maîtriser les flux, les orienter et faciliter les politiques d'intégration" alors que le gouvernement souhaite aboutir à une loi sur l'immigration cet automne. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui porte le texte, attend le soutien de la droite et son vote. Gérard Larcher doit le rencontrer mercredi midi et compte rappeler "la ligne rouge" fixée par son parti, à savoir la création d'un nouveau titre de séjour pour les métiers en tension. "Nous ne sommes pas favorables à l'automaticité" d'un tel dispositif pour les métiers en tension, insiste Gérard Larcher. Le président du Sénat soutient qu'il faut d'abord "se préoccuper des gens qui sont hors du travail et des étrangers en situation régulière qui sont aujourd'hui au chômage", rappelant ainsi qu'actuellement il y a en France "2,8 millions de chômeurs en catégorie A, dont 500 000 étrangers".
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