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Grande-Bretagne : la liste des délinquants sexuels accessible

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Grande-Bretagne : la liste des délinquants sexuels accessible
Grande-Bretagne : la liste des délinquants sexuels accessible Grande-Bretagne : la liste des délinquants sexuels accessible (France 2)
Article rédigé par France 2
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En Grande-Bretagne, l'équivalent du Fijais existe, mais il est accessible à beaucoup plus de monde. Des responsables d'établissements scolaires, des clubs sportifs, des propriétaires d'appartements à louer sont prévenus lorsqu'ils ont affaire à d'anciens criminels sexuels.

Sarah Payne avait 8 ans ; en juillet 2000, cette petite Anglaise est enlevée et assassinée par Roy Whiting, un pédophile récidiviste de 41 ans. Devant le scandale, les parents et les associations se battront pour faire évoluer la loi. Portant le nom de la fillette, la loi Sarah permet désormais à n’importe quels particulier, parent ou simple citoyen de demander à la police si une personne au comportement suspect est inscrite au fichier des délinquants sexuels. "La police va examiner la requête. Si les policiers estiment que c'est dans l'intérêt de l'enfant, ils donneront le nom et les informations présentes dans le fichier à la personne qui demande", explique Natasha Phillips, avocate spécialiste en protection infantile.

60 000 personnes recensées

À l'origine, le fichier des délinquants sexuels britanniques et déjà plus accessibles qu'en France, le "sex offenders register" recense environ 60 000 personnes. Y sont inscrits à vie tous les condamnés dont la peine a été supérieure à 30 mois ; ils doivent déclarer à la police chaque changement d'adresse et chaque voyage à l'étranger. La police peut le consulter, amis aussi les directeurs d'écoles, les responsables  de clubs sportifs et d'associations, et même les propriétaires de logement quand ils reçoivent le dossier d'un locataire. Les personnes autorisées à le consulter s'engagent à la confidentialité, mais il y a des dérives. La presse n'hésite pas à mettre en une les photos des pédophiles et des associations comme Dark Justice s'érigent en justiciers sans mandat légal, traquant et publiant sur Internet des vidéos des pédophiles, dont le nom est un jour sorti du fichier. 

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