Accusé d'agression sexuelle par la fille d'Eric Besson, Pierre Joxe dénonce "un tissu de contre-vérités"

"Les contradictions qui minent ce récit le discréditent entièrement." Accusé d'agression sexuelle par l'écrivaine Ariane Fornia lors d'une représentation à l'opéra Bastille à Paris au printemps 2010, l'ancien ministre Pierre Joxe a dénoncé dans une "mise au point", lundi 6 novembre, "un tissu de contre-vérités" et a demandé "des excuses écrites et publiques", sans porter plainte.

Dans une déclaration écrite adressée à l'AFP, l'ancien membre du Conseil constitutionnel revient sur ce qu'il qualifie de "dénonciation calomnieuse" et "scandaleuse", dont "l'inanité (...) résulte d'abord de son invraisemblance même".

Il décortique ainsi le post du blog d'Ariane Fornia, par ailleurs fille de l'ex-ministre Eric Besson, publié le 18 octobre et intitulé "#moiaussi : pour que la honte change de camp". Elle y décrit une agression sexuelle par un "ancien ministre de Mitterrand", plus tard désigné comme Pierre Joxe, lors d'une représentation à l'opéra Bastille.

"J'ai fait vérifier que ce soir-là, comme toujours depuis sa création, L'Or du Rhin a été exécuté sans entracte", poursuit l'ancien ministre, avant de souligner que, dans sa description, Ariane Fornia "raconte l'arrivée de son père 'à l'entracte'".

Il ne portera pas plainte

Dans son récit, note encore Pierre Joxe, son accusatrice explique aussi qu'elle n'"arrive pas à [s]e concentrer sur la 'mort des Dieux' et les vocalises de la cantatrice". "Il n'est pas question de la 'mort des Dieux' dans L'Or du Rhin", rétorque Pierre Joxe. Et "on n'y entend pas non plus de 'vocalises'", insiste-t-il.

Je suis sûr que tout lecteur attentif et de bonne foi de son texte jugera le prétendu 'témoignage' de Mme Besson pour ce qu'il est, à savoir un tissu de contre-vérités, une fantasmagorie forgée pour son blog 'littéraire', mais surtout une incompréhensible agression.

Pierre Joxe

à l'AFP

S'il affirme qu'il ne demandera "nulle réparation à son 'auteure', ni à son père qui se dit pourtant prêt à 'témoigner'", Pierre Joxe demande "des excuses écrites et publiques, en particulier aux journaux qui l'ont diffusée sans vérification".

"Le dommage que j'ai subi, car il existe, est purement moral et finalement assez limité car, heureusement pour moi et pour mes proches, parmi toutes celles et ceux qui me connaissent, personne n'a cru un instant à cette invraisemblable 'soirée à l'opéra'", assure encore Pierre Joxe.