Loi sur la fin de vie : "Il y aura une liberté de vote" au Rassemblement national parce que "ça touche à l'intime", assure le député Thomas Ménagé
La fin de vie "est un sujet de société, donc nous allons avoir une liberté de vote", affirme samedi 6 avril sur franceinfo le député Rassemblement national du Loiret, Thomas Ménagé, alors que le projet de loi sur la fin de vie, sera présenté mercredi en Conseil des ministres.
La ministre de la Santé Catherine Vautrin a dévoilé samedi le plan de développement des soins palliatifs prévu dans le cadre du projet de loi, avec l'annonce du passage de 1 540 à 1 760 lits en soins palliatifs en 2025 et un effort financier d'un milliard d'euros sur dix ans. "Sur les soins palliatifs, bien entendu nous soutenons" le projet de renforcement, affirme le député. "Aujourd'hui, en France, 21 départements ne disposent pas d'unité de soins palliatifs", dénonce-t-il, en précisant que "dans (s)a région Centre-Val de Loire, la moitié des départements ne disposent pas d'unité". Thomas Ménagé estime que les soins palliatifs sont "le préalable nécessaire avant d'aller vers une évolution de la loi" sur la fin de vie. Il tacle au passage le retard pris par le gouvernement sur ce sujet, "nous avons voté des lois de bioéthiques, nous avons voté la loi Leonetti [qui a renforcé le droit d'accès aux soins palliatifs en 2016], mais on n'a pas mis en application les lois que nous avons votées".
L'accès aux moins de 12 ans, "une ligne rouge"
Si le soutien du RN est donc attendu sur le volet soins palliatifs, sur le volet fin de vie, les votes seront ouverts. "Nous considérons que c'est un sujet de société, donc nous allons avoir une liberté de vote, en tant que parlementaires", explique-t-il. "Il faut respecter les opinions de chacun dans ce domaine, ça touche à l'intime, à nos histoires personnelles, familiales, qui nous sont propres. Il y aura donc une liberté de vote". Le député du Loiret s'estime "à titre personnel, pas fermé à une évolution de la loi". Mais il attend de "voir le texte et de voir concrètement quelles bornes, quelles limites" seront posées. Il cite l'exemple des Pays-Bas, qui ont ouvert en 2023 l'accès à la fin de vie pour des enfants de moins de 12 ans. Cela constitue pour lui "une ligne rouge que nous ne pouvons pas accepter dans notre pays".
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