Fin de vie : Emmanuel Macron a envie "d'aller le moins loin possible, et le moins vite possible", selon un ministre

Le gouvernement doit notamment arbitrer sur les critères fixés pour le recours au suicide assisté, l'euthanasie ayant déjà été écartée des discussions.
Article rédigé par Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le président Emmanuel Macron au Palais Brongniart à Paris, le 10 novembre 2023. (STEPHANIE LECOCQ / POOL / AFP)

Quand la loi sur la fin de vie verra-t-elle le jour ? Le chef de l'État devait réunir mardi 14 novembre à l'Elysée les ministres concernés par le futur projet de loi sur la fin de vie, dont celui de la Santé Aurélien Rousseau, celle des Solidarités Aurore Bergé. Cette "réunion de cadrage a été différée parce que le président de la République se déplace là où on a besoin de lui, là où on l’attend en urgence c'est à dire dans le Pas-de-Calais parce qu'il y a des milliers de concitoyens qui attendent sa présence pour faire des annonces importantes pour les citoyens et les agriculteurs", a expliqué Olivier Véran avant de réaffirmer : "Mais ça ne remet pas du tout en cause le projet de loi."  

Le chef de l'État avait en effet promis, mercredi 8 novembre, que le "droit de mourir dans la dignité" ferait l'objet d'une "loi de liberté et de respect" devant le Grand Orient de France, mais le texte, promis avant la fin de l'été, se fait toujours attendre.


Emmanuel Macron a envie "d'aller le moins loin possible, et le moins vite possible", glisse un ministre à franceinfo. Car sur le sujet de la fin de vie, le chef de l'Etat a énormément consulté, il a même convoqué une convention citoyenne sur le sujet, mais il reste insondable. "Ce genre de sujet n'entre pas dans sa grille de lecture", déclare un fidèle.

Les ministres concernés attendaient la réunion du 14 novembre :"On a besoin de savoir concrètement où il veut aller", déclare l'un d'eux. Parmi les questions, celle des patients qui veulent se donner la mort, mais ne peuvent pas le faire en raison de leur état, se pose aussi la question des soins palliatifs.

Reste que l'échéance d'un texte avant la fin d'année semble s'éloigner. "Je ne vois pas comment on a le temps de le présenter avant Noël", lâche un ministre. Un proche du chef de l'Etat voit encore plus loin : "J'ai le sentiment que le texte va être reporté à l'automne… 2024."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.