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Vidéo Réforme du lycée professionnel : les filières doivent "répondre aux besoins de l'économie", affirme Pap Ndiaye

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Éducation estime que certaines filières dans les lycées professionnels en France "ne correspondent plus au marché du travail et de l'emploi, surtout dans le tertiaire".

Les lycées professionnels doivent "répondre aux besoins de l'économie", affirme le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, vendredi 5 mai sur franceinfo, au lendemain de la présentation de la réforme des lycées professionnels. L'objectif du texte est de lutter contre le décrochage et d'améliorer l'insertion, en "redessinant la carte des filières". "On va en fermer 80 à la rentrée et en ouvrir 150 autres", précise le ministre.

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Pap Ndiaye assure que certaines filières dans les 2 100 lycées professionnels en France "ne correspondent plus au marché du travail et de l'emploi, surtout dans le tertiaire". Les enseignants qui verront leur spécialité fermée "pourront se diriger vers le professorat des écoles, vers les collèges" ou vers les nouveaux "bureaux des entreprises", créés au sein des lycées professionnels pour aider les élèves à trouver des stages. "Il y a des transferts, on va les encourager", rassure le ministre de l'Éducation.

Des "professeurs associés" venus "du monde de l'entreprise" pour former les élèves

Concernant les nouvelles filières créées, "ça fait du monde" à recruter, reconnaît le ministre de l'Éducation. Il s'agit de formations dans "l'industriel, le génie thermique ou encore la chaudronnerie". Pap Ndiaye assure que le ministère va s'appuyer sur des "professeurs associés", qui "viennent du monde de l'entreprise et vont consacrer un après-midi dans la semaine pour former des jeunes".

Cette nouvelle "carte des filières" doit se faire "finement, à l'échelle des territoires", insiste le ministre. Il reconnaît qu'il y a "des bassins d'emplois à l'évidence plus favorable" dans certaines régions. Mais "la réindustrialisation touche l'ensemble du pays" et les besoins dans les "services à la personne" aussi.

À ceux qui reprochent à cette réforme de former des futurs salariés plutôt que des citoyens, Pap Ndiaye répond que "la citoyenneté a aussi une dimension pratique, le fait de trouver un travail, s'installer dans la vie". "On favorise aussi les savoirs fondamentaux, je ne vais pas reculer sur cette question", insiste-t-il, en précisant que des demi-groupes seront mis en place pour "remettre à niveau" les élèves qui en ont besoin.

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