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Vidéo Enseignante braquée à Créteil : Jean-Michel Blanquer encourage les lycées à "réglementer l'usage des portables"

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Éducation nationale, invité lundi de franceinfo, estime que les téléphones sont souvent "à l'origine de harcèlement". 

L'adolescent de 15 ans qui a braqué une arme factice sur sa professeure dans un lycée de Créteil (Val-de-Marne) a été mis en examen "pour violences aggravées" dimanche 21 octobre. Une scène qui a été filmée avec un téléphone portable. Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation, a encouragé lundi  22 octobre sur franceinfo les lycées à "réglementer assez fortement l'usage des téléphones portables".

"Je recommande aux lycées, en fonction des situations, en fonction des abus qu'ils peuvent constater de l'usage du téléphone portable, a minima de réglementer assez fortement l'usage du téléphone portable, détaille le ministre de l'Éducation. On voit bien qu'il est souvent à l'origine de cyber-harcèlement, d'action de harcèlement contre des élèves, voire un professeur, pour pouvoir le filmer et ensuite faire les malins sur les réseaux sociaux."

Cela doit se faire au cas par cas, car chaque établissement est un cas particulier en matière de sécurité.

Jean-Michel Blanquer

à franceinfo

Jean-Michel Blanquer se dit "choqué et scandalisé" par les faits de jeudi dans le lycée Édouard-Branly de Créteil : "Nous devons réagir avec fermeté à chaque fois qu'une chose comme ceci arrive. C'est ce qui qui s'est passé. Il y a aucun laxisme dans ce qui s'est passé depuis vendredi, bien au contraire", a-t-il affirmé.

La plainte tardive de l'enseignante, le lendemain des faits une fois que la vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, pose aussi question. "Je crois qu'elle était traumatisée par ce qui s'est passé. Je pense qu'elle l'aurait probablement fait le lendemain quoi qu'il arrive", a-t-il assuré.

Les portiques de sécurité posent "d'autres problèmes"

"On ne met pas les problèmes sous le tapis, a estimé le ministre. On n'est pas dans la logique du pas de vagues. Au contraire. À chaque fois qu'il y a un fait, petit, moyen ou grand, il doit être sanctionné de façon proportionnée. Ça peut aller jusqu'à l'exclusion quand c'est nécessaire et il peut avoir des suites pénales. Nous sommes pas du tout dans une logique de laxisme."

Les portiques serait-il la solution pour empêcher l'entrée des armes dans les établissements scolaires ? Jean-Michel Blanquer ne l'écarte pas mais n'y croit pas : "Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution. Vous créez une atmosphère et un engorgement à l'entrée qui posent d'autres problèmes de sécurité."

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