Plus de transparence, plus d'informations sur les formations... Un rapport propose des pistes d'amélioration de Parcoursup

Dans ce rapport de 128 pages, le Comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP) met en lumière des recommandations, tout en indiquant que la plateforme "s'améliore".
Article rédigé par franceinfo
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En 2023, sur plus de 600 000 lycéens ont formulé des voeux dans Parcoursup. (EDOUARD ROUSSEL / MAXPPP)

Du nouveau sur Parcoursup ? Le Comité éthique et scientifique de la plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur a listé ces recommandations dans un rapport annuel, publié lundi 4 mars. Dans ce rapport de 128 pages, écrit pour la sixième année consécutive, le Comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP) présidé par Gilles Roussel, président de l'université Gustave-Eiffel, indique que Parcoursup, successeur d'APB depuis 2018, "s'améliore, à la fois dans l'image, l'utilisation" et "témoigne d'une appropriation plus grande par les lycéens et plus largement, par l'ensemble des utilisateurs de la plateforme", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Mais Parcoursup "bénéficie encore d'une image brouillée vis-à-vis du grand public qui la résume fréquemment à un simple algorithme dénué d'humanité".

Alors que l'enseignement supérieur privé attire de plus en plus d'étudiants - aujourd'hui plus d'un quart, mais la proportion grimpe même aux deux tiers pour les cursus en apprentissage -, l'instance, placée auprès de la ministre de l'Enseignement supérieur, identifie des améliorations à apporter, en listant 22 recommandations : plusieurs concernent l'encadrement des formations privées, qui représentent 22% de l'offre de Parcoursup et "occupent une place de plus en plus importante dans l'enseignement supérieur, notamment dans l'apprentissage". 

Renforcer les contrôles et les sanctions

En effet, pour beaucoup de jeunes, la seule inscription sur Parcoursup est, en soi, une preuve de la qualité de la formation, alors que les cursus sont très hétérogènes et que certains organismes ont des pratiques parfois douteuses. Le principe des logos qui existent aujourd'hui, supposés éclairer les candidats sur la nature du diplôme et ses débouchés n'aident en rien les familles, à faire le tri, et les indications sur chaque formation pourraient être plus complètes. Ce Conseil éthique recommande donc, entre autres, d'établir plus de critères pour pouvoir être référencé sur le site. 

Il propose aussi de renforcer les contrôles et les sanctions, ce qui nécessite des moyens. Aujourd'hui, regrette le rapport, il est par exemple difficile de couper les financements publics d'une formation ou du moins de l'exclure de Parcoursup lorsqu'un problème est détecté. Reste à voir l'efficacité du futur label, imaginé par le ministère de l'Enseignement supérieur censé aider les familles à y voir plus clair.

Enfin, le Comité s'est également penché sur l'harmonisation des notations de contrôle continu. Cette année, les épreuves de spécialité, qui se dérouleront en juin, ne seront pas prises en compte dans les dossiers Parcoursup, qui s'appuieront majoritairement sur les notes de contrôle continu. Si les notes ne sont pas harmonisées entre professeurs et entre lycées, et "si l'on considère que cette absence d'harmonisation est un facteur d'inéquité pour le classement des candidats par les commissions d'examen des vœux, alors il faut mettre en place des évaluations du second type et intégrer leurs notes dans les dossiers", est-il préconisé. Il s'agirait de "construire et diffuser des banques d'épreuves standardisées pour les lycées, former les enseignants à les utiliser pour noter leurs élèves de façon plus harmonisée dans les dossiers Parcoursup", ont ajouté les membres du comité.

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