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Blocages des facs : le président de l'université de Strasbourg dénonce "la dictature d'un petit nombre qui prétend libérer les gens qui sont ignorants"

Michel Deneken, le président de l'université de Strasbourg, affirme mardi sur franceinfo, que "la plupart des étudiants sont victimes du blocage et ne l'approuvent pas".

Article rédigé par franceinfo
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Michel Deneken, le président de l'université de Strasbourg. Ici en septembre 2016. (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

Au lendemain d'une nouvelle journée de blocage de locaux de la faculté de Strasbourg, contre la réforme de l'accès à l'université, Michel Deneken, le président de l'université de Strasbourg, assure mardi 10 avril sur franceinfo que "les examens auront lieu". Il tient ces propos alors que les blocages ont entraîné localement la suspension des examens jusqu'à nouvel ordre. Michel Deneken critique par ailleurs ceux qui bloquent l'université, une centaine sur 52 000 étudiants, selon lui, qui empêchent la tenue des examens pour les étudiants en sciences humaines et en langues.

"En bloquant l'université, ils bloquent l'ascenseur social, affirme le président de l'université de Strasbourg. Moi, j'ai vu des étudiants qui ne sont pas plus riches que ceux qui manifestent, peut-être même moins, repartir en pleurs parce qu'ils ont préparé des examens qu'ils ne pourront pas passer. Donc la dictature d'un petit nombre qui prétend libérer les gens qui sont ignorants, c'est une vue de l'esprit."

Le recours à la police, de nouveau envisagé

Le président de l'université estime qu'il y a "beaucoup de désinformation" et refuse l'idée d'une "sélection" à l'entrée à l'université, ce contre quoi protestent les étudiants. Michel Deneken annonce également avoir augmenté de 10 % le nombre de places pour la rentrée universitaire de 2018. Les personnels de l'université de Strasbourg vont maintenant chercher de nouveaux locaux pour permettre aux examens d'avoir lieu, "parce que l'essentiel de l'année s'est passé et s'est bien passé, et que la plupart des étudiants sont victimes du blocage et ne l'approuvent pas". Michel Deneken estime aussi que "l'essentiel des professeurs souhaitent mettre en place cette réforme".

Le président n'exclut pas d'avoir de nouveau recours aux forces de l'ordre pour déloger les étudiants mobilisés, comme déjà à deux reprises le 22 mars et le 4 avril, si "la liberté d'enseigner, de chercher et de circuler est en cause". "Nous verrons selon l'évolution de la situation quelle mesure prendre", conclut-il. Mardi matin, neuf sites universitaires sont bloqués en France. La coordination nationale étudiante appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme de l'accès à l'université.

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