Groupes de niveau, manque de moyens, salaires... Les enseignants de nouveau appelés à la grève mardi

En fin de matinée, le ministère de l'Education nationale a fait état de 15% de grévistes dans les collèges, où la mobilisation est la plus importante.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des enseignants manifestent à Paris, le 19 mars 2024, pour protester notamment contre l'instauration de groupes de niveau au collège. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Plusieurs syndicats appellent à une nouvelle journée de grève et à des manifestations, mardi 2 avril, pour réclamer l'abandon des groupes de niveau au collège, mais aussi pour demander davantage de moyens en faveur de l'école publique. En fin de matinée, le ministère de l'Education nationale a fait état de 15% de grévistes dans les collèges, loin devant les écoles (5%), les lycées professionnels (4%) et les lycées généraux et technologiques (2%).

Aucun chiffre n'a encore été transmis par les syndicats. L'appel à la mobilisation a été lancé par le Snes-FSU, organisation majoritaire dans les collèges et lycées, mais aussi le Snep-FSU, SUD Education, la CGT Educ'action et FNEC-FP FO. Des manifestations sont organisées dans de très nombreuses villes en France. A Paris, le cortège doit partir des abords du jardin du Luxembourg vers 14 heures.

Les syndicats redoutent un "tri des élèves"

L'instauration de "groupes de niveau" en mathématiques et en français, désormais renommés "groupes constitués en fonction des besoins des élèves", est accusée par une très large partie de la communauté éducative d'organiser le "tri des élèves", selon le communiqué intersyndical. Outre le retrait de la réforme "du choc des savoirs", les syndicats demandent au gouvernement "une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l'école publique".

En région parisienne, l'évolution de la mobilisation sera scrutée avec attention chez les personnels enseignants de Seine-Saint-Denis très remontés contre la création des "groupes de niveau" et qui réclament "un plan d'urgence" pour l'éducation dans ce département défavorisé. Vendredi, la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, a reçu neuf des douze députés de la Seine-Saint-Denis à leur demande. Pour ces parlementaires de gauche, la ministre "sous-estime" l'ampleur du mouvement.

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