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Enseignement de l'allemand : Vallaud-Belkacem dit avoir "entendu les inquiétudes"

La ministre de l'Education va nommer un délégué ministériel chargé de la promotion de cette langue.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, le 7 mai 2015 dans un collège des Mureaux (Yvelines). (PHILIPPE WOJAZER / AFP)

Elle assure avoir "entendu les inquiétudes" qui planent sur l'enseignement de l'allemand. Najat Vallaud-Belkacem défend sa réforme du collège dimanche 10 mai dans un entretien au JDD. "Parce que j'ai entendu les inquiétudes, je fixerai des objectifs très ambitieux aux recteurs", affirme la ministre de l'Education.

Le nombre d'élèves apprenant l'allemand devra ainsi passer en 2016 de 178 000 à 200 000 en primaire et de 487.000 à 515.000 au collège, détaille-t-elle, reprenant des chiffres dévoilés jeudi par François Hollande.

"Un délégué ministériel" pour promouvoir l'allemand

"J'ai aussi décidé de nommer un délégué ministériel à la promotion de l'allemand qui sera chargé d'y veiller", ajoute la ministre, sans plus de précision.

De très nombreuses voix se sont élevées en Allemagne comme en France pour s'alarmer des conséquences de la réforme des collèges sur l'enseignement de l'allemand avec, en particulier, la suppression des sections européennes et des classes bilangues.

La réforme du collège – contre laquelle l'UMP est vent debout et voit un "nivellement par le bas" – doit permettre notamment de débuter l'apprentissage d'une deuxième langue en 5e, un an plus tôt qu'auparavant. "En d'autres termes, nous élargissons la logique des classes bilangues à plus d'élèves, et améliorons l'apprentissage de la deuxième langue vivante pour tous. C'est une réelle avancée", plaide Najat Vallaud-Belkacem.

Les programmes d'histoire, autre point de désaccord

S'agissant de la réforme des programmes d'histoire, autre point d'achoppement avec l'opposition et des historiens et sur lequel François Hollande dit être "très attentif", la ministre se veut également rassurante.

Elle compte ainsi réunir "prochainement" des historiens "de renom comme Pierre Nora, Jean-Pierre Azéma et bien d'autres, pour que le travail en cours bénéficie de leur regard et de leur expertise". "L'enseignement de l'histoire doit bien être un récit qui raconte notre appartenance à la communauté nationale, pas seulement une succession de dates. Mais il faut veiller à ne pas instrumentaliser ce récit", met-elle en garde.

Malgré les critiques et la polémique qui en enfle, Najat Vallaud-Belkacem promet qu'elle continuera "d'écouter, de rassurer, d'expliquer... Mais cette réforme du collège doit s'appliquer à la rentrée 2016".

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