Démission du proviseur du lycée Maurice Ravel : "C'est inquiétant, mais compréhensible", réagit une fédération de parents d'élèves

La Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP) suggère qu'il faut peut-être plus qu'un seul chef d'établissement et propose d'augmenter le nombre d'assistants d'éducation pour une meilleure prévention.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le lycée Maurice Ravel à Paris (photo d'illustration). (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"C'est inquiétant, mais malheureusement compréhensible", réagit mercredi 27 mars sur franceinfo Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP) alors que le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris quitte ses fonctions après avoir reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux depuis un mois pour avoir demandé à une élève d'enlever son voile. Un homme de 26 ans a été interpellé pour les menaces et sera jugé le 23 avril. 

"C'est totalement consternant d'imaginer qu'un chef d'établissement soit contraint de devoir partir pour des raisons de sécurité", mais "malheureusement, il n'y a pas la capacité à pouvoir réellement assurer la sécurité de ce chef d'établissement. C'est bien le problème", a-t-il ajouté.

La communication du rectorat est "choquante"

Dans un message interne envoyé aux parents, élèves, enseignants et membres du conseil d'administration, le proviseur a annoncé son départ pour "des raisons de sécurité". Mais le rectorat évoque un "départ anticipé" à la retraite. Pour Laurent Zameczkowski, "la communication du rectorat de Paris est décalée et complètement choquante. Dans ce contexte-là, il y a un moment où il faut appeler les choses par leur nom". Il dénonce une administration qui "fonctionne de manière mécanique" avec "des messages complètement décalés". 

Le ministère de l'Éducation a rectifié la communication du rectorat en estimant que "la décision du proviseur" était "compréhensible au regard de la gravité des attaques dont il a fait l'objet, toutes les équipes de l'Éducation nationale demeurent mobilisées", selon un communiqué. Laurent Zameczkowski estime "qu'il faut peut être aller plus loin que simplement une seule personne qui est chef d'établissement". Il propose plus que "deux assistants d'éducation pour pouvoir justement détecter de manière précoce les situations et justement éviter d'arriver à des situations quelque part irréversibles. C'est par la prévention qu'on peut résoudre un maximum des situations", affirme-t-il.

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