À Saqqez (Iran), un drapeau iranien est mis à terre sous les acclamations des manifestantes. Depuis le week-end du 17 septembre, la contestation monte dans le pays. Au rythme du slogan "Femme, vie, liberté", les Iraniennes indignées retirent leurs voiles, en hommage à leur compatriote. Mahsa Amini, 22 ans, est morte à l'hôpital de Téhéran (Iran), trois jours après son arrestation par la police des mœurs. Elle avait laissé ses cheveux dépasser de son foulard. Depuis, en solidarité, des Iraniennes se montrent sur les réseaux sociaux dehors, sans voile, et donc dans l'illégalité.Trois personnes mortes dans les manifestationsD'autres femmes iraniennes révoltées choisissent de se couper les cheveux. Des coups de ciseaux très politiques, comme un défi à la république islamique. Pour apaiser la fronde, les autorités iraniennes ont démenti avoir violenté Mahsa Amini. Elles en veulent pour preuve un extrait de vidéosurveillance où l'on voit la jeune femme s'effondrer d'elle-même dans les locaux de la police. Une vidéo qui n'étouffe pas la colère. La répression se durcit. Trois personnes sont mortes dans les manifestations.