0644649021, voici le numéro de téléphone pour "se débarrasser des mecs insistants"
Si vous donnez ce numéro à un inconnu, celui-ci recevra une heure plus tard un SMS lui rappelant que "le consentement n'est pas optionnel", explique sa créatrice, contactée par franceinfo.
Que faire face à un prétendant un peu trop pressant, qui insiste pour avoir votre numéro de téléphone ? Renvoyez-le vers le 06 44 64 90 21, une ligne créée par deux féministes, vendredi 27 octobre. S'il vous envoie ensuite un texto, le dragueur recevra une réponse pour lui rappeler la notion de consentement.
Bonjour ! Si vous lisez ce message, c'est que vous avez mis une femme mal à l'aise. Avec vous, elle ne s'est pas sentie en sécurité. Ce n'est pas très compliqué : si une femme dit 'non', inutile d'insister. Apprenez à respecter la liberté des femmes et leurs décisions. Merci.
Le texto envoyé par le 0644649021
"Si on est dans la rue, dans un bar et qu'il y a un mec relou, pas dangereux mais qui est quand même insistant, et qu'on n'a pas envie de rentrer dans des explications sur le consentement, l'idée c'est qu'on lui donne ce numéro pour s'en débarrasser", explique à franceinfo Clara Gonzales, l'une des militantes à l'origine de ce projet, réalisé "en une heure ce vendredi après-midi".
On a créé un 06 à donner aux relous trop insistants pour s’en débarrasser ! Bravo @TheMarySue pour l’idée pic.twitter.com/BMJPK6MPDU
— Clara Gonzales (@Claranote) 27 octobre 2017
"Le consentement n'est pas optionnel"
Aidée de l'entrepreneur et militant Elliot Lepers, Clara Gonzales dit s'être inspirée de l'initiative de The Mary Sue, un site américain qui parle de féminisme et de pop culture, à l'origine d'une initiative similaire. L'activiste de 26 ans souhaite, avec ce numéro de téléphone, faire de la "pédagogie collective", expliquer que "non c'est non" et que "le consentement n'est pas optionnel".
Concrètement, si la personne à qui vous avez donné ce numéro de portable vous envoie un texto, celle-ci recevra le message automatique une heure après, "afin d'éviter qu'il soit encore dans les parages". "Quand on lance des actions féministes, on est critiqué mais ici je suis positivement surprise, ça fait réagir très positivement les gens", assure Clara Gonzales qui aimerait tout de même que "ce numéro n'ait pas à exister".
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