Antisémitisme : "Vraiment, il est urgent d'agir", estime Yaël Braun-Pivet qui a déposé 23 plaintes après avoir reçu des menaces

La présidente de l'Assemblée nationale déplore "une libération de la parole" sur les réseaux sociaux, mais également "dans la vraie vie". Elle appelle à "un sursaut collectif".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, le 21 novembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

L'antisémitisme "est un combat qui doit nous mobiliser tous. Vraiment, il est urgent d'agir", a estimé dimanche 28 janvier dans Questions politiques sur France Inter Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale. Elle indique avoir déposé plainte à "23 reprises" depuis un an et demi "pour des menaces ou des lettres antisémites qu'elle a reçues". Le nombre d'actes antisémites recensés en France a été multiplié par quatre en 2023, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Ces attaques antisémites "me renvoient à mon judaïsme que je n'ai jamais caché", a expliqué Yaël Braun-Pivet. "Ce sont des insultes", précise-t-elle.

"On m'envoie des étoiles jaunes, on regrette que ma famille n'ait pas été totalement exterminée dans les camps. C'est juste épouvantable".

Yaël Braun-Pivet

à franceinfo

La présidente de l'Assemblée nationale déplore "une libération de la parole" sur les réseaux sociaux, mais également "dans la vraie vie". "On voit des gens qui assument des opinions antisémites face à des caméras en les écrivant sans même cacher leur identité", a-t-elle expliqué. Yaël Braun-Pivet "appelle à un sursaut collectif, parce qu'il en va des fondements de notre République et de ce que nous sommes, nous, en tant que peuple".

Le Crif a constaté une "explosion" des actes antisémites après le 7 octobre, jour de l'attaque du Hamas contre Israël. "C'est quelque chose qui doit nous interpeller tous parce qu'il nous rappelle des heures sombres de notre histoire", a estimé Yaël Braun-Pivet. La présidente de l'Assemblée nationale constate, s'appuyant sur plusieurs enquêtes, "qu'une grande partie de notre jeunesse ne sait pas ce que sont la Shoah" et "l'événement du Vel' d'Hiv'". Selon elle, "à un moment où les survivants des camps disparaissent, nous avons collectivement un sursaut à réaliser autour du devoir de mémoire".

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