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Viande de cheval : "Les coupables sont la filière et les autorités" (UFC-Que Choisir)

Le scandale de la viande de cheval dans des plats a mis en lumière l'opacité du système d'approvisionnement d'une partie de l'industrie agroalimentaire. L'UFC-Que Choisir va se porter partie civile ou attaquer pour tromperie dans cette affaire. Pour l'association de défense des consommateurs, si les industriels sont coupables dans ce dossier, les pouvoirs publics ont également une responsabilité importante.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Selon Olivier Andro, chargé de mission alimentaire à
l'UFC-Que Choisir, cette affaire montre l'opacité du système
d'approvisionnement d'une partie de l'industrie agroalimentaire. "Ce type
de trader qui cherche la matière première là où elle est la moins chère met en
danger la traçabilité qui repose sur la confiance entre les opérateurs. Quand on
n'arrive pas identifier son fournisseur, il n'y a aucun moyen de donner du
crédit aux infos qu'il nous donne"
, explique Olivier Andro.

Selon lui, "la complexité des filières a toujours existé.
C'est un moyen pour les entreprises de diminuer leur coût d'achat. Ce n'est en soit
pas répréhensible. Cela devient dangereux à partir du moment où on ne sait plus
quelles sont les caractéristiques et l'origine de ce que l'on achète".

L'UFC-Que Choisir attaquera

Cette affaire a également révélé la viande utilisée dans ce
type de plat, du minerai de viande ce piètre qualité. Pas question pourtant
pour Olivier Andro de "jeter l'anathème sur l'ensemble des produits alimentaires" .
Il ne faut pas, dit-il, que "le consommateur pense qu'on est en train de
l'empoisonner. Ce n'est pas le cas. Dans cette affaire on est dans le cas d'une
fraude avérée dans laquelle l'UFC-Que Choisir va se porter partie civile ou attaquera
pour tromperie".

Il y a, détaille l'association de consommateurs, deux
coupables dans cette affaire : "La filière d'approvisionnement et les
autorités"
. Selon Olivier Andro, ces dernières ont péché au niveau de
la réglementation en permettant une "telle opacité" . Autre problème
constaté "la question de la diminution des effectifs de contrôle. Il faut
un gendarme pour contrôler tout ce système mais au niveau DGCCRF, les effectifs
ont baissé de 20%".

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