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Le moustique tigre sous haute surveillance

Les Agences régionales de santé vont accentuer leur contrôle de cet insecte vecteur de la dengue et du chikungunya, notamment en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à partir de mardi.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le moustique tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya, fait l'objet d'une surveillance renforcée en France depuis le 1er mai 2012. (DURAND FLORENCE / SIPA)

Avec le beau temps, ils vont revenir. Les moustiques devraient bientôt investir les nuits des habitants du sud de la France. Parmi eux, le moustique tigre fait l'objet d'une "surveillance renforcée" par les Agences régionales de santé qui vont accentuer leur contrôle dès mardi 1er mai, notamment en Provence-Alpes-Côte d'Azur. FTVi vous explique pourquoi.

• Quelles maladies le moustique tigre peut-il transmettre ?

L'Aedes albopictus, insecte à l'abdomen et aux pattes rayés, porte bien son nom : agressif, il est capable de piquer à travers les vêtements et ses œufs peuvent résister plusieurs mois en dehors de l'eau. S'il concentre l'attention des services sanitaires, c'est qu'il est le principal vecteur de deux graves maladies : le chikungunya et la dengue.

• D'où vient cet insecte ? 

Implanté depuis de nombreuses années dans certains départements français d'outre-mer (océan Indien) et en Europe, ce moustique est "d'origine asiatique, où il pond dans des trous d'arbres. Il a gagné l'Europe le plus souvent dans des pneus", explique le docteur Pascal Delaunay, entomologiste au CHU de Nice, au Point.fr, à l'occasion d'un colloque organisé vendredi 23 mars à Monaco.

• Où a-t-il élu domicile en France ?

Ce type de moustique a été observé pour la première fois en France à Menton (Alpes-Maritimes) en 2004. Depuis son arrivée, l'insecte a gagné du terrain. Il a été détecté en Haute-Corse (2006), en Corse du Sud et dans le Var (2007) ainsi que dans les Alpes de Haute-Provence (2010) et certains quartiers de Marseille (2010). En 2011, il s'est installé dans l'Hérault, le Gard et le Vaucluse.

Il est régulièrement repéré, mais de manière épisodique, dans certains départements de la région Rhône-Alpes (Rhône, Ain, Savoie, Isère et Drôme) et a fait une première apparition en Aquitaine (Gironde et Lot-et-Garonne).

• Des cas de dengue et de chikungunya ont-ils été détectés ?  

En 2010, pour la première fois, des personnes ont été atteintes de la dengue et du chikungunya dans les Alpes-Maritimes et le Var, sans avoir mis un pied hors de France métropolitaine. Mais "il n'y a pas, à l'heure actuelle, d'épidémie de dengue ou de chikungunya dans ces départements", selon la Direction générale de la santé (DGS).

• Comment s'en prémunir ? 

"Les autorités publiques ne peuvent lutter seules", souligne la DGS, et chacun peut adopter des gestes simples en supprimant notamment les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, à l'intérieur et autour du domicile (soucoupes des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagés...).

Par ailleurs, les personnes se rendant dans des pays où circulent les virus du chikungunya et de la dengue doivent se protéger des piqûres de moustiques. Les voyageurs peuvent consulter les précautions à prendre et les zones endémiques sur le site de l'Institut national de veille sanitaire et celui du ministère des Affaires étrangères.

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