La reconnaissance faciale dans les lycées "pas enterrée" malgré le refus de la Cnil, assure Christian Estrosi
Christian Estrosi, le maire LR de Nice, était l'invité de franceinfo le 12 novembre 2019
La reconnaissance faciale dans les lycées "n'est pas enterrée", "de toute façon ça se fera, c'est incontournable", a déclaré mardi 12 novembre le maire de Nice, Christian Estrosi, sur franceinfo, deux semaines après que la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) s'est opposée à la mise en place de portiques virtuels de contrôle d'accès par reconnaissance faciale dans deux établissements de Marseille et Nice. Le dispositif n'est "ni nécessaire, ni proportionné", a expliqué le gendarme français des données personnelles.
"Ce n'était pas de la reconnaissance faciale, mais de la comparaison faciale", assure Christian Estrosi. L'expérimentation devait permettre, pour les élèves volontaires, de vérifier que le badge d'accès qu'ils présentent à l'entrée du lycée est bien le leur et non un badge volé à un autre élève : "La comparaison faciale, c'est ce qu'on fait avec nos passeports quand vous passez une frontière [...] C'est inexplicable de la part de la Cnil de prendre une décision [qui va à l'encontre de ce] qui pourtant s'applique aux frontières avec nos passeports."
"La Cnil ne peut pas rester un État dans l'État"
"De toute façon, ça se fera, prévient Christian Estrosi. Je ne veux pas qu'on prenne le même retard dans notre pays que celui qu'on a pris pour la vidéo-surveillance. Aujourd'hui tout le monde en demande, on a du retard, il faut le rattraper. Sur la reconnaissance faciale, on va y venir. C'est incontournable". "Je vais monter un lobby avec un grands nombres de maires de France, annonce Christian Estrosi. La Cnil ne peut pas rester un État dans l'État."
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