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Seulement "deux nouvelles têtes" en six mois : l'astronaute Thomas Pesquet raconte son quotidien à bord de l'ISS

Dans un entretien accordé à franceinfo samedi, l'astronaute français Thomas Pesquest est revenu sur son expérience à bord de la Station spatiale internationale à quelques semaines de son retour sur Terre, en juin.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'astronaute français Thomas Pesquet, à bord de la station spatiale internationale. (ESA/NASA)

Alors qu'il doit rentrer sur Terre le 2 juin prochain, l'astronaute français Thomas Pesquet a accordé, samedi 6 mai, un entretien à franceinfo, dans lequel il revient sur les conditions de vie dans la Station spatiale internationale (ISS), à bord de laquelle il se trouve depuis novembre 2016, et notamment sur ses relations avec ses coéquipiers.

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franceino : Vous avez déjà fait deux sorties dans l'espace, finalement, la troisième, qui était programmée, ne sera pas pour vous. Pas trop déçu ?

Thomas Pesquet : Non, ce n'est pas grave. L'important est de faire ce qu'il faut pour que le programme de la station spatiale marche bien dans le futur, donc c'est important de partager cette expérience-là. Il était prévu que cette sortie arrive pendant que Shane (Kimbrough, ndlr), qui était le commandant de l'Expédition 50, soit encore là. Finalement, elle a été retardée, ce qui donne une chance à Jack Fisher, mon camarade de promo, de faire une sortie extravéhiculaire. Il est vraiment très performant, donc je pense que ça lui servira beaucoup ensuite pour son travail au sol et pour ses futurs vols. Je trouve que c'est formidable et hyper-positif.

Vous venez d'évoquer Shane Kimbrough, qui est reparti sur Terre, et l'Américain Jack Fisher que vous connaissez bien. Vous avez changé d'équipiers il y a deux semaines : comment se passe l'acclimatation à bord ?

Cela se passe très bien. Mais c'est vrai que ce n'est pas une question triviale. En six mois, Jack (Fisher, ndlr) et Fiodor Iourtchikhine sont les deux seules nouvelles têtes que je vais voir. La phase à trois était assez calme. On avait la station gigantesque juste pour nous, donc on pouvait faire un peu ce qu'on voulait. Et puis, finalement, maintenant, on est cinq. Cela apporte un peu de sang neuf. Eux sont super-motivés parce qu'ils viennent d'arriver. Cela nous remotive, en cette fin de mission. Nous nous connaissions d'avant : on s'est entraîné ensemble. On est bons amis, donc je pense qu'on fonctionne parfaitement bien en tant qu'équipage.

Y a-t-il eu des moments de tension dans l'équipage depuis le début de la mission ?

Non. J'aimerais presque vous répondre "oui", parce que les gens ne nous croient pas, mais on est sélectionnés pour ça. Nous sommes des gens a priori faciles à vivre : c'est l'une des choses que la sélection vérifie. Et puis on fait attention. J'essaye de ne pas laisser traîner mes chaussettes et de repérer ce qui est important pour les autres : si quelqu'un aime bien que l'on remette toujours les choses à la même place, de ne pas faire de bruit le soir quand tout le monde va se coucher... On fait chacun des efforts, on s'adapte et ça marche très bien.

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