"Taxe lapin", accès direct aux spécialistes, MonSoutienPsy... Gabriel Attal précise ses mesures pour le système de santé
Il veut "obtenir des résultats rapides et concrets pour les Français" en matière de santé. Deux mois après avoir esquissé sa feuille de route pour faciliter l'accès aux soins, Gabriel Attal a précisé plusieurs annonces pour ce secteur, samedi 6 avril, auprès de journaux de la presse quotidienne régionale, dont Le Parisien et La Dépêche. Franceinfo résume les principaux "piliers" du plan du gouvernement pour ce secteur.
Une "taxe lapin" de 5 euros par rendez-vous médical non honoré
Le Premier ministre veut encourager un "mécanisme de responsabilisation" des patients, afin de lutter contre les rendez-vous non honorés. Ce mécanisme, qu'il avait abordé durant sa déclaration de politique générale, fin janvier, sera mis en place "par la loi", annonce-t-il. "Concrètement, le soigné donnera son empreinte bancaire, soit au professionnel, soit à la plateforme de rendez-vous. Si le patient ne vient pas à son rendez-vous, sans un délai de prévenance de 24 heures, le médecin pourra le débiter d'un montant de 5 euros en tant que pénalité pour le lapin qui lui a été posé." Aucune date d'entrée en vigueur de cette mesure n'a été annoncée pour cette année.
Des prescriptions d'antibiotiques confiées aux pharmaciens
Avec la volonté de "simplifier pour libérer du temps médical", le gouvernement veut faciliter définitivement 16 procédures médicales. Par exemple, à partir de juin, les pharmaciens pourront prescrire directement les antibiotiques du quotidien pour les angines et les cystites. Au même moment, "l'opticien pourra adapter directement la correction s'il s'avère qu'elle ne convient pas à l'essai des lunettes".
Dans le cadre d'une expérimentation lancée pour un département par région, dès juin, il sera aussi possible de prendre rendez-vous chez le kinésithérapeute "sans passage chez le médecin avant".
Davantage de places en deuxième année de médecine
Depuis la fin du numerus clausus, actée au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, le nombre de places en seconde année de médecine a augmenté. Le Premier ministre annonce une nouvelle hausse de la capacité de ce cursus, avec "12 000 places en 2025 et 16 000 en 2027", à la fin du quinquennat.
Un "plan d'urgence" pour les permanences de soins
Le gouvernement lance un "plan d'urgence" pour proposer des solutions de médecins de garde aux quatre millions de Français qui n'en disposent pas, en soirée et le week-end. Il "repose sur une aide financière et sur la responsabilité des médecins pour assurer les permanences de soins, partout sur le territoire. Pour que chaque Français ait un médecin de garde à moins de 30 minutes de chez lui, le soir et les week-ends".
Une extension du dispositif MonSoutienPsy
Dès le mois de juin, le dispositif spécialisé MonSoutienPsy va être modifié, comme Gabriel Attal l'avait laissé entendre fin janvier. Davantage de séances seront remboursées (douze contre huit actuellement), le montant de la séance sera revalorisé (50 euros contre 30 euros actuellement) et les patients pourront aller directement chez le psychologue sans passer par un professionnel de santé.
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