Plan d'urgence pour les Ehpad : "Ça va permettre d'éviter de se séparer de professionnels", assure le directeur de l'AD-PA

L'enveloppe annoncée par le gouvernement mardi permettra "d'absorber les déficits de l'année 2023", mais ne "suffira pas à résoudre de façon durable" la crise des Ehpad, selon Romain Gizolme, au micro de France Inter.
Article rédigé par franceinfo
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Une résidente de l'Ehpad "Le Village", à Richwiller dans le Haut-Rhin. (Photo d'illustration). (SAMUEL COULON / MAXPPP)

Le plan d'urgence annoncé par le gouvernement pour aider les Ehpad "va permettre d'éviter de se séparer de professionnels", réagit Romain Gizolme, directeur de l'association des directeurs au service des personnes âgées. L'exécutif a notamment décidé d'affecter 650 millions d'euros aux Ehpad, dont 190 millions pour les établissements publics. Pour l'AD-PA, une telle enveloppe permettra "d'absorber les déficits de l'année 2023".

Face aux grosses difficultés financières rencontrées par le secteur, la ministre déléguée aux Personnes âgées, Fadila Khattabi, a annoncé une hausse de 5% des dotations de l'État pour les Ehpad publics et associatifs et de 3% pour les établissements privés. Romain Gizolme explique qu'il s'agit "d'augmentations sur le budget soins, c'est-à-dire sur ce qui paye le personnel soignant".

Mais le directeur de l'AD-PA considère que la hausse de 5% du financement de l'État aux Ehpad publics "ne suffira pas à résoudre de façon durable et pérenne" leurs difficultés. "Ça ne fera pas, pour l'État, l'économie d'un débat autour de la loi grand âge attendu depuis des années par le secteur", assure-t-il. Romain Gizolme est, en effet, convaincu que, compte tenu de "l'évolution démographique annoncée d'ici 2030", la France n'aura pas d'autres choix que "d'investir dans le secteur de l'aide aux personnes âgées".

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