Fin de vie : vers une sédation ouverte aux généralistes ?
La haute autorité de santé vient d'ouvrir la voie à une plus grande accessibilité au Midazolam, un puissant sédatif utilisé pour la fin de vie des patients, pour les médecins libéraux. Ce sera au ministère de la Santé de trancher.
Le Midazolam était jusqu'à présent réservé au personnel hospitalier. Ce puissant sédatif, utilisé pour les patients en fin de vie, pourrait rapidement être rendu disponible aux médecins de ville. C'est en tout cas ce que préconise la haute autorité de santé, qui vient de publier un guide intitulé "Comment mettre en oeuvre une sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès". Ce texte, qui explique notamment quand une sédation profonde peut être indiquée, ouvre la voie à une plus grande accessibilité du médicament.
L'épineuse notion de collégialité
La loi indique que la décision d'une sédation doit être collégiale. C'est la norme dans les hôpitaux. Dans le cas d'un médecin de famille, la présence ou non d'une équipe de soin palliatif pour l'assister risque de faire débat parmi les généralistes. "La notion de collégialité, pour nous, n'est pas la notion de collégialité à l'hôpital. Il faut reconnaitre que le médecin libéral, l'infirmier libéral, le patient et la famille du patient, ça fait la collégialité. Personne d'autre. On ne doit pas nous imposer quelqu'un" , explique le docteur Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France. Dans tous les cas, ce sera au ministère de la Santé de trancher quant à cette ouverture.
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