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Arrêt maladie : les patrons vont-ils devoir payer ?

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Arrêt maladie : les patrons vont-ils devoir payer ?
Arrêt maladie : les patrons vont-ils devoir payer ? Arrêt maladie : les patrons vont-ils devoir payer ? (FRANCE 2)
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Le gouvernement va-t-il faire payer les indemnités des arrêts maladie aux entreprises ? Les organisations patronales sont vent debout, elles s'insurgent contre un projet qui augmenterait les charges employeur de près de 1 milliard d'euros.

Vos prochains arrêts de travail seront peut-être payés directement par votre entreprise. C'est le projet du gouvernement pour faire des économies qui rend furieux les patrons. Actuellement, sur un arrêt de travail de huit jours par exemple, les trois premiers ne sont pas payés, c'est la carence. Ensuite, l'Assurance maladie vous verse des indemnités. À l'avenir, c'est l'entreprise qui devrait prendre en charge ces indemnités sur les quatre premiers jours après la carence.

"C'est quoi cette histoire ?"

Dans cette entreprise du bâtiment près de Rennes (Ille-et-Vilaine), le patron juge ce projet invraisemblable. "C'est quoi cette histoire ?, s'insurge Hugues Vanel, directeur d'Isodecor. Nous faire payer, à nous, entreprises, nos sportifs de salariés qui vont s'être blessés dans le week-end sur un terrain de sport, une maladie qui peut arriver à tout le monde, une gastro ou ce genre de choses ? C'est quoi cette histoire ? insiste-t-il. On va se substituer à l'État parce que l'État n'arrive pas à se réformer ?"

La mesure doit être discutée à la rentrée avec les partenaires sociaux. Elle pourrait permettre de réaliser environ 900 millions d'euros d'économie par an pour l'État. Mais au prix, selon le patronat, d'une forte augmentation des charges. Pour Jean-Michel Pottier, de la CGPME, "On n'est pas sur des sommes futiles, on est sur des charges qui sont relativement massives. Ça aura forcément des conséquences en termes d'économie, en termes concurrentiels, et donc en termes d'emploi." Les syndicats, eux aussi, sont contre cette idée : ils redoutent que les patrons pointent davantage du doigt les salariés en arrêt maladie.

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