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Le sommeil des Français de plus en plus chamboulé

Un Français sur trois se plaint de troubles du sommeil. C'est l'une des conclusions de la série d'études publiées aujourd'hui par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). La faute à de nouvelles habitudes et notamment l'abondance des écrans dans la vie quotidienne.
Article rédigé par Mathias Kern
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Les
conclusions de l'étude montrent que le déficit de sommeil commence à l'adolescence.
Le temps de sommeil la veille des jours d'école "baisse drastiquement"
entre 11 ans (9 heures et 26 minutes) et 15 ans (7 heures et 55 minutes) alors
que le temps de sommeil les jours sans classe le lendemain reste assez stable
aux alentours de 10 heures.

"Le rapport aux écrans est tellement fusionnel qu'il n'y a plus de véritable rupture entre le temps de vie et le temps de sommeil" (François Beck, responsable des études statistiques de l'Inpes)

La plupart
des spécialistes du sommeil recommandent un temps de sommeil d'au moins 9 heures
au cours de l'adolescence. "Il semble qu'au fil de l'adolescence, le
sommeil soit mis en compétition avec d'autres activités et devienne donc
insuffisant en durée et en qualité comme c'est le cas chez les adultes"
,
commentent les auteurs de l'étude en faisant référence à l'usage de médias
comme la télévision et la téléphonie mobile.

Après une nuit de
sommeil, un tiers des Français se sent encore fatigué

Un Français sur
trois se plaint de troubles du sommeil. L'étude met aussi en évidence une proportion "élevée"
d'insomnie chronique chez les 15-85 ans, plus importante chez les femmes (19,3%)
par rapport aux hommes (11,9%). L'insomnie se manifeste de diverses manières : difficultés
d'endormissement chez les plus jeunes, réveils fréquents ou précoces chez les
plus âgés, et sommeil globalement non réparateur pour une grande partie de la
population.

Les résultats
indiquent une prise en charge encore insuffisante de l'insomnie chronique en
France. Moins d'un tiers (27,5%) de ces personnes avaient déjà consulté pour
leurs problèmes de sommeil.

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