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Grippe aviaire : le niveau de risque passe de "modéré" à "élevé" en France, les volailles confinées

Début octobre, les autorités avaient déjà relevé le niveau de risque de "négligeable" à "modéré" pour l'ensemble du pays. Plus de 770 000 volailles françaises ont été abattues.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un élevage de poules dans le poulailler d'un particulier, à Excideuil (Dordogne), le 18 juin 2021. (ROMAIN LONGIERAS / HANS LUCAS / AFP)

Le niveau de risque de la grippe aviaire a été porté jeudi 10 novembre de "modéré" à "élevé" sur l'ensemble du territoire métropolitain, selon un arrêté publié au Journal officiel, contraignant les éleveurs à confiner leurs volailles. Plus de 770 000 volailles françaises ont été euthanasiées depuis le 1er août pour endiguer ce virus, a appris l'AFP auprès du ministère de l'Agriculture. En l'espace d'un mois, ce bilan a plus que doublé.

Les principales régions de production, la Bretagne et le Pays de la Loire, mais aussi le département des Deux-Sèvres, étaient déjà soumis au confinement des volailles depuis la mi-octobre.

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L'épizootie a continué de se propager ces derniers jours. Un foyer a notamment été découvert dans le Gard la semaine dernière, dans une basse-cour familiale de la commune de Fourques, près d'Arles. Quelques semaines plus tôt, un autre foyer avait été détecté en Dordogne, le premier dans le Sud-Ouest.

Un risque pour la production d'œufs ?

Après une saison 2021-2022 catastrophique, avec plus de 21 millions de volailles abattues entre fin novembre et mi-mai, le virus a recommencé à frapper des élevages français dès la fin juillet, de manière exceptionnellement précoce. Face à cette diffusion du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (H5N1) et à l'approche de l'automne, période du début des migrations d'oiseaux sauvages et de baisse des températures, les autorités avaient déjà relevé début octobre le niveau de risque de "négligeable" à "modéré" pour tout le pays.

"Aucun type d'élevage n'est épargné", a déploré mercredi Yves-Marie Beaudet, président du Comité national pour la promotion de l'oeuf (CNPO). "C'est quelque chose qui donne des frissons", a-t-il ajouté, alertant sur le risque que représente l'épizootie pour la production d'œufs. "Les éleveurs sont traumatisés, certains arrêtent de produire pour ne pas revivre le printemps" dernier, remarquait également cette semaine auprès de l'AFP le président de la chambre d'agriculture de Vendée, Joël Limouzin.

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