Vaccins : Interpol émet un avertissement mondial face au crime organisé qui a adopté un comportement "opportuniste et prédateur sans précédent"
L'organisation internationale de police criminelle alerte mercredi les États sur la nécessité de "garantir la sécurité de la chaîne d'approvisionnement" et d'"identifier les sites web illicites vendant de faux produits".
Interpol émet un "avertissement mondial", dans un communiqué publié mercredi 2 décembre, contre les "réseaux du crime organisé ciblant les vaccins coronavirus Covid-19, à la fois physiquement et en ligne". La pandémie a déclenché "un comportement criminel opportuniste et prédateur sans précédent" et les Etats membres doivent se préparer à "une attaque de tous les types d'activité criminelle", alerte l'organisation internationale de police criminelle. "Falsification", "vol", "publicité illégale du Covid-19 et des vaccins contre la grippe". Certains criminels n'ont pas hésité à vendre et administrer de "faux vaccins", affirme Interpol.
L'organisation internationale de police criminelle alerte les États sur la nécessité de "garantir la sécurité de la chaîne d'approvisionnement" et d'"identifier les sites web illicites vendant de faux produits". Les organisations criminelles veulent "infiltrer" ou "perturber les chaînes d'approvisionnement" en vaccins, a indiqué dans ce communiqué le secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock. Pour cela, il faut une véritable coordination entre forces de l'ordre et organismes de réglementation sanitaire, gages de sécurité de la population.
Attention aux "faux sites web"
Interpol met en garde aussi la population sur les "faux sites web" et les "faux remèdes" et appelle à une vigilance accrue lorsque "les voyages internationaux reprendront progressivement". Les réseaux criminels pourraient intensifier la production et la distribution de "kits de test non autorisés et falsifiés". "3 000 sites web associés à des pharmacies en ligne soupçonnés de vendre des médicaments et des dispositifs médicaux illicites", ont été comptabilisé par l'unité cybercriminalité d'Interpol. Parmi ces 3 000 sites, "environ 1 700 contenaient des cybermenaces, en particulier des logiciels malveillants de phishing et de spam", avertit Interpol.
Il faut donc se méfier des offres qui "semblent trop belles pour être vraies" et vérifier toujours auprès des "autorités sanitaires nationales ou de l'Organisation mondiale de la santé, les derniers conseils de santé concernant la Covid-19".
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