"Il faut quand même que je paie mes factures et que je fasse vivre ma famille" : le monde du spectacle désœuvré face à la crise du coronavirus
Concerts et représentations annulés ou reportés, salles désertées, contrats annulés : le monde du spectacle n’est pas épargné par la crise du coronavirus.
Alexandra Gendraux habite à Lyon. Régisseuse lumière, actuellement sur le spectacle du Grand Bleu avec Eric Serra, elle est souvent sur la route. Mais depuis quelques semaines, les appels téléphoniques ou les mails porteurs de mauvaises nouvelles sont fréquents : "Un jour on reçoit un mail nous informant de l’annulation et l’éventuel report des dates du mois. Soit quinze dates, quinze cachets annulés le matin pour le soir même." En effet, la crise du coronavirus est passée par là, et n’a pas épargné le monde du spectacle, bien au contraire : concerts et représentations sont annulés ou reportés, les salles désertées et les contrats annulés.
Pour moi, c’est 120 heures, sur un statut global de 507 heures : je vous laisse imaginer le calcul…
Alexandra Gendraux, intermittente du spectacleà franceinfo
Sans ses heures, plus de statut, plus de chômage. Beaucoup d'intermittents voient approcher leur date anniversaire avec une grande angoisse et ce n'est donc pas le report de certaines dates au mois d'octobre qui rassure Alexandra : "Faut quand même que je paie mes factures et que je fasse vivre ma famille…"
Au-delà, une multitude de métiers souffrent actuellement : accueil, sécurité, bars dans les salles, billetterie, photographes, attachées de presse. "On compose, c’est au jour le jour…", indique Alexandre Simon, qui travaille chez Seekat, une entreprise de six permanents qui, notamment, installe des réseaux internet temporaires dans différents événements.
Pour des PME comme nous qui marchent bien d’habitude, c’est dur de gérer la trésorerie.
Alexandre Simonà franceinfo
"On n’est pas habitués à avoir un, deux, trois ou quatre mois comme ça où les choses ne se passent pas : c’est difficile de se placer…", s'inquiète Alexandre. Le pire, peut-être : l'impossible prévision et le coronavirus comme une très lourde épée de Damoclès.
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