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Covid-19 : en Espagne, des militaires et responsables politiques accusés d'avoir été vaccinés alors qu'ils n'étaient pas prioritaires

La polémique a eu pour conséquence la démission, samedi, du chef d'état-major de l'armée espagnole. Des licenciements pourraient être décidés, a prévenu la ministre de la Défense.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des techniciens dans un laboratoire devant un stock de vaccin Pfizer-BioNTech, le 21 janvier 2021, à Santa Fe, près de Grenade en Espagne.  (JORGE GUERRERO / AFP)

La polémique enfle depuis plusieurs jours en Espagne. Le chef de l'état-major de l'armée espagnole, le général Miguel Ángel Villarroya, a présenté samedi 23 janvier sa démission après avoir été accusé d'avoir ignoré le protocole pour être vacciné contre le Covid-19, a annoncé l'état-major dans un communiqué. Sa démission a été acceptée par la ministre, Margarita Robles.

D'autres militaires et des responsables politiques sont accusés d'avoir été vaccinés alors qu'ils n'étaient pas prioritaires. Le ministre de l'Intérieur a notamment limogé vendredi soir, avec effet immédiat, un lieutenant-colonel, agent de liaison de la Garde civile à l'état-major des armées. L'officier de haut rang a été démis de ses fonctions à la suite d'un rapport interne ayant conclu qu'il avait reçu le vaccin sans être prioritaire, dans un pays où plus d'un million de doses sont actuellement administrées en priorité au personnel médical et aux résidents des maisons de retraite.

Podemos dénonce la "corruption" 

D'autres membres de l'état-major ont reçu une dose du vaccin et d'autres licenciements pourraient être décidés, a prévenu la ministre de la Défense Margarita Robles, disant attendre un rapport. Outre les militaires, des politiques de différents partis ont reçu la première dose du vaccin, sans appartenir eux non plus à un groupe prioritaire.

L'un d'eux, le conseiller régional de la Santé de Murcie (sud-est), Manuel Villegas, a été contraint de démissionner. Le conseiller de la Santé de l'enclave espagnole de Ceuta (nord du Maroc), Javier Guerreron, se trouve dans une situation similaire mais il a annoncé qu'il ne démissionnerait pas, assurant n'avoir violé aucun protocole.

Le parti de gauche radicale Podemos, membre du gouvernement espagnol aux côtés des socialistes, a dénoncé la "corruption" dans l'administration des vaccins. L'Espagne est l'un des pays européens les plus durement touchés par la pandémie, avec plus de 55 000 morts et près de 2,5 millions de cas, selon les chiffres officiels.

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