Covid-19 : l’avocat des anti-pass Fabrice Di Vizio condamné à six mois de suspension avec sursis par l’Ordre des avocats
La défense de l'avocat, figure du mouvement anti-pass sanitaire et des milieux complotistes, réfléchit à faire appel ou non.
L'avocat Fabrice Di Vizio, figure du mouvement anti-pass sanitaire et des milieux complotistes, a été sanctionné mercredi 2 octobre par l’Ordre des avocats du barreau de Paris. Il a été condamné à six mois de suspension avec sursis, a appris franceinfo de sources concordantes. Sa défense réfléchit à faire appel ou non. Le délai de recours est d'un mois. Fabrice Di Vizio estime que cette sanction qu'il juge clémente est "un désaveu" pour l'Ordre.
Par ailleurs, pendant cinq ans, l'avocat n'aura pas "le droit de faire partie du conseil de l'Ordre, du Conseil national des barreaux, des autres organismes professionnels et de se présenter aux fonctions de bâtonnier ou de vice-bâtonnier". Dans la décision dont franceinfo a pris connaissance, le conseil de discipline de l'Ordre des avocats estime qu'il "s'est rendu coupable de manquements aux principes essentiels de la profession de dignité, de conscience, de probité, d'humanité, d'honneur, de confraternité, de délicatesse, de modération, de courtoisie, ainsi qu'aux règles relatives aux communications et interventions publiques de la profession d'avocat".
"L’ennemi public numéro 1, le Jacques Mesrine de la profession d’avocat a reçu sa condamnation. Et lorsque depuis des semaines, on insiste sur le laxisme de la justice, en voici un exemple parfait", a ironisé Fabrice Di Vizio sur son compte Twitter mercredi. "Comment, eu égard aux crimes commis par l’avocat que je suis, a-t-on pu me condamner uniquement à six mois avec sursis ? Qu’a-t-il pu passer par la tête de ce conseil de discipline ? L’Ordre des avocats avait demandé six mois dont trois mois ferme. Ça c’était une peine. Ce conseil de discipline est allé les désavouer en ne me condamnant qu’avec du sursis", a-t-il poursuivi.
Ses avocats Armelle Bouchareb, Julia Courvoisier, Sefen Guezguez, Ouadie Elhamamouchi, Philippe Ohayon estiment également qu'il "s’agit d’un désaveu pour ceux qui souhaitait sa suspension". Néanmoins, selon eux cette "décision est inquiétante car elle limite la liberté d’expression de l’avocat même lorsqu’il prend la parole en dehors de ses fonctions", écrivent-ils dans un communiqué.
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