Cet article date de plus de deux ans.

Covid-19 : à Shanghai, des habitants osent contester ouvertement le confinement de la ville

Après onze jours de confinement très strict à Shanghai, la contestation commence à s'exprimer. Des habitants ont même commencé à crier aux fenêtres de leurs appartements. 

Article rédigé par franceinfo - Sébastien Berriot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Vue de Shanghaï (Chine), soumise à un nouveau confinement, le 9 avril 2022. (HECTOR RETAMAL / AFP)

Les cris et les sifflets résonnent au milieu des barres d'immeubles de ce quartier de Shanghai. Les habitants sont sortis aux fenêtres de leurs appartements pour dénoncer le confinement très strict qui leur est imposé par les autorités. Les images de cette séquence ont été diffusées samedi 9 avril sur Twitter. La scène est inédite en Chine, où ce genre de contestation est extrêmement rare. La censure sur les réseaux sociaux chinois empêche généralement ce type d’expression.

"Je n'ai plus de moyen pour vivre"

 Après plusieurs jours de confinement, les résidents du quartier ont laissé éclater leur colère, lassés par les restrictions sanitaires très dures. L'auteur de la vidéo raconte : "Au début, certains ont crié, puis brusquement, tout le monde s'est mis à crier. Car tous ces gens ne savent pas combien de temps ce confinement va durer et pourquoi la mesure a été décidée. Si ça dure longtemps, il y aura des problèmes."

La tension monte, notamment à cause du manque de nourriture. Dans certains quartiers, des manifestations ont été signalées et les habitants sont excédés. "Je m'en fous, même si le Parti communiste m'arrête. D'ailleurs, où est le communisme? Je n'ai plus de moyens pour vivre. Mon magasin est fermé", lâche un homme visiblement à bout.

Inquiètes de la contestation de leur politique "Zéro Covid", les autorités locales ont annoncé lundi matin le découpage de la ville en trois secteurs- zone confinée, zone de contrôle et zone de prévention - laissant entendre que certains habitants de Shanghai pourraient retrouver leur liberté de mouvement. Reste à voir quand la mesure va s'appliquer sur le terrain. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.