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Coronavirus : à l’hôpital « la pression est moins forte, mais elle est toujours là », indique Frédéric Valletoux (Fédération hospitalière de France)

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Durée de la vidéo : 12 min
Coronavirus : à l’hôpital « la pression est moins forte, mais elle est toujours là », indique Frédéric Valletoux (Fédération hospitalière de France)
Coronavirus : à l’hôpital « la pression est moins forte, mais elle est toujours là », indique Frédéric Valletoux (Fédération hospitalière de France) Coronavirus : à l’hôpital « la pression est moins forte, mais elle est toujours là », indique Frédéric Valletoux (Fédération hospitalière de France) (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France était l’invité des « 4 Vérités », vendredi 10 avril.

On a compté 82 patients en moins en réanimation jeudi 9 avril. Est-ce que cela veut dire que la tension est moins forte à l’hôpital ? "Non il faut pas tirer de conclusions hâtives de ce type de chiffres. D’abord parce que l’on a vu dans les expériences italiennes et espagnoles que l’accalmie d’une journée ou de quelques journées pouvait être trompeuse. Donc il faut rester très prudent. On sent bien que si on relâche la tension et que l’on porte des discours sur le mode 'cela à l’air de se détendre', la tentation de ne pas rester chez soi et d’avoir des souplesses dans les règles de confinement va être grande" explique Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, et invité des "4 Vérités", vendredi 10 avril.

La situation reste difficile. "Réellement, aujourd’hui dans les hôpitaux, c’est encore des niveaux de prise en charge énorme, c’est encore des patients qui arrivent tous les jours et c’est des lits de réanimation que l’on continue à voir augmenter globalement. Donc peut-être que la pression quotidienne est moins forte, mais elle est toujours là et la prise en charge est lourde. Je peux vous dire que les hospitaliers sont aujourd’hui dans l’œil du cyclone", précise Frédéric Valletoux.

Le personnel est touché "par la fatigue"

Frédéric Valletoux ajoute : "C’est la cinquième semaine que l’on est en mobilisation générale dans les hôpitaux. Cela veut dire que l’on a des personnels qui ne comptent plus leurs heures, qui ont des semaines de sept jours. On a des établissements où le personnel est touché, donc on a aussi des forces qui sont touchées par la fatigue et la maladie."

Emmanuel Macron s’est rendu à Marseille pour écouter le professeur Raoult, bonne ou mauvaise nouvelle ? "Le président de la République dit qu’il veut écouter tout le monde alors il écoute et consulte tout le monde. Il faut faire attention à ne pas faire croire que la chloroquine est un remède miracle", indique Frédéric Valletoux, qui ajoute : "Il y a de grandes réserves autour du caractère providentiel de ce médicament".

Dans les EHPAD, la situation est difficile. D’après les derniers chiffres il y a 4 166 personnes qui sont mortes du coronavirus dans ces établissements. Le chiffre est-il sous-estimé ? "Je crains qu’il n’augmente, soit parce qu’il serait un peu sous-estimé, soit parce que de toute façon, dans les EHPAD, malheureusement, cela n’est pas fini", conclut Frédéric Valletoux.

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