Confinement : les maisons d'édition croulent sous les manuscrits d'auteurs en herbe
Le confinement a inspiré les auteurs en herbe : les maisons d'édition ont reçu en moyenne 40% de textes en plus que d’habitude. Mais la sélection s'annonce plus rude.
Dans un entrepôt de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), des centaines de manuscrits attendent d’être lus, notamment ceux d’écrivains en herbe. Cette année, les maisons d’édition ont reçu jusqu’à 40% de textes en plus. “On n’a pas l’habitude, mais ça fait plaisir aussi. Je pense que soit les gens avaient des manuscrits sur le feu et ont pris le temps de les terminer, soit ils ont tenté le tout pour le tout”, explique Ludivine Bourduge, éditrice. Parmi ces nouveaux auteurs, Nina Salomon, une jeune fille de 14 ans : 1935 est son premier roman, inspiré par la crise sanitaire.
“Écrire ouvre les horizons”
L’écriture est une thérapie pour certains et apporte du réconfort en ces temps d’isolement. “C’est un moyen de voyager, de se libérer, de prendre du recul sur ce qui nous est difficile, ça ouvre des horizons et ça crée de l’espace”, estime Sophie Peters, psychanalyste. Mais les maisons d’édition croulent sous les écrits et vont devoir faire du tri. Submergé par les arrivages, Vincent Jérôme, éditeur à Chambéry (Savoie), a dû désactiver sa boite mail. Sur un programme d’une quarantaine de livres chaque année, il a de la place pour un ou deux livres en plus, et en reçoit jusqu’à 1500.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.