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Annulation du Black Friday : "Je pense que ce n’est pas forcément le moment où il faut s’arrêter", répond Amazon France

Le directeur général d'Amazon France a affirmé sur France Culture que la hausse de ses ventes correspond aux chiffres communiqués récemment par la Fédération du e-commerce. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des colis amazon en novembre 2020.  (FRIEDEMANN VOGEL / EPA)

"Je pense que ce n’est pas forcément le moment où il faut s’arrêter", a estimé lundi 16 novembre sur France CultureFrédéric Duval, le directeur général d’Amazon France à propos du Black Friday, une opération de promotions prévue à la fin du mois. "On verra. On est encore à 15 jours de l'évènement", a-t-il poursuivi alors que les magasins, jugés non essentiels par le gouvernement, restent fermés en raison du confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. De nombreux commerçants demandent l'annulation du Black Friday, où à défaut l'absence de publicité de l'événement. 

"C’est un moment où les Français, qui font des centaines de millions d’économie,  préparent leur fête de Noël, c’est un moment où ils achètent des jouets pour les enfants. Je pense que ce n’est pas forcément le moment où il faut s’arrêter", a estimé Frédéric Duval. 

Aujourd'hui, je pense que c’est important pour les entrepreneurs français qui vendent sur les sites en ligne, c'est important pour les fournisseurs qui ont prévu des stocks, c’est important pour les consommateurs que la période de Noël batte son plein. 

Frédéric Duval

Le groupe semble avoir profiter de la crise sanitaire. "Il y a eu un accroissement de notre activité entre 30, 40 et 50 % sur l'ensemble des produits", depuis la fermeture des commerces non essentiels a indiqué Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon France. "C'est pareil", pour les livres, a-t-il ajouté.

Forte hausse des ventes pour Amazon 

Frédéric Duval s'appuie sur les chiffres communiqués récemment par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. "Les chiffres de la Fevad, qui est notre fédération de vente à distance, sont très clairs et disent qu'on a eu un accroissement de notre activité entre 30, 40 et 50 % sur l'ensemble des produits et c'est ce que nous enregistrons à peu près nous aussi. On est dans cette lignée-là. Pas plus pas moins", a-t-il indiqué.

Le directeur général estime que l'activité d'Amazon est complémentaire à celle des libraires : "On vend essentiellement des livres qui ont plus de deux ans, 70% de ce qu'on vend sont ses livres plus de deux ans. Deuxièmement, on livre partout sur le territoire, y compris là où il n'y a pas libraires. Et troisièmement, il y a des centaines de libraires aujourd'hui qui vendent sur la Marketplace Amazon et qui, grâce à cela, ont accès à une zone de chalandise plus large" a-t-il expliqué.

120 signataires ont publié une tribune ce lundi sur le site de franceinfo pour demander notamment l'instauration d'une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon. Plusieurs membres du gouvernement avait critiqué la plateforme américaine en estimant qu'elle allait tirer profit de la fermeture des commerces de proximité. 

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