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Levothyrox : la justice ouvre une enquête face au tollé suscité par la nouvelle formule du médicament

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé, vendredi, que l'ancien Levothyrox serait "accessible" dans quinze jours et que des médicaments alternatifs seraient disponibles "dans un mois".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une boîte de Levothyrox, à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 8 septembre 2017. (DAMIEN MEYER / AFP)

La justice a ouvert, vendredi 15 septembre, une enquête confiée à des magistrats marseillais, après les multiples plaintes de malades de la thyroïde. Ils dénoncent les effets secondaires d'une nouvelle formule du Levothyrox

Le siège français du laboratoire allemand Merck, qui produit ce médicament vendu à plus de trois millions de patients français, se trouve à Lyon. C'est-à-dire dans la zone de compétence du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille.

Plusieurs dizaines de plaintes déjà déposées

"Il faut que la vérité éclate, et que toutes les responsabilités pénales puissent être envisagées. Seule une enquête judiciaire le permettra", s'est félicité l'avocat David-Olivier Kaminski, qui a déjà déposé douze plaintes au nom d'utilisatrices de Levothyrox, et en prépare "plusieurs dizaines" d'autres. Il demande à la justice de se pencher sur la responsabilité de l'ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et du laboratoire.

L'une de ses consœurs, Marie-Odile Bertella-Geffroy, ex-juge du pôle santé publique de Paris et avocate de l'Association française des malades de la thyroïde, a déposé de son côté 51 plaintes. Parmi les infractions visées par ces plaintes, la "mise en danger de la vie d'autrui" et la "tromperie" ou encore la "non-assistance à personne en danger".

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé, vendredi matin, que l'ancien Levothyrox serait "accessible" dans quinze jours et que des médicaments alternatifs seraient disponibles "dans un mois".

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