Environ 200 personnes manifestent à Paris pour réclamer l'individualisation de l'allocation adulte handicapé
L'individualisation de cette aide pour les personnes en couple est une mesure phare d'une proposition de loi qui sera discutée jeudi 17 juin à l'Assemblée nationale.
Environ 200 personnes, dont de nombreuses en situation de handicap, se sont rassemblées dimanche 13 juin à Paris pour réclamer que le calcul de l'allocation adulte handicapé (AAH) ne soit plus assujetti aux revenus du partenaire. "Je ne partage pas mon handicap, mon AAH non plus", clamaient les pancartes sur fond noir brandies par plusieurs d'entre elles, marchant ou roulant en cercle à l'appel de plusieurs collectifs.
Créée en 1975, l'AAH est destinée à compenser l'incapacité de travailler et est versée sur des critères médicaux et sociaux. Plus de 1,2 million de personnes en bénéficient, dont 270 000 sont en couple. L'individualisation de cette aide est une mesure phare d'une proposition de loi qui sera discutée jeudi 17 juin à l'Assemblée nationale. En commission, gouvernement et majorité ont détricoté cette mesure, inquiétant les associations.
"A partir de 2 000 euros de revenus pour le conjoint, on n'a plus droit à l'AAH, s'est insurgée Pascale Ribes, présidente de APF France Handicap, sur le parvis de l'hôtel de ville. Les ressources d'un conjoint ne font pas disparaître le handicap et on est ainsi à la merci de son compagnon. Déjà, ils sont mis à rude épreuve et en plus ils doivent nous entretenir, c'est indigne." "C'est un débat qui dépasse les clivages politiques, je voudrais que des députés LREM ne votent pas ce texte", a-t-elle ajouté. Certaines pancartes accusaient ainsi Emmanuel Macron ou Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapés, d'être "handiphobes".
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