C'est la plus grosse prise de la journée pour un groupe de pêcheurs à l'aimant : un cadis de courses, retrouvé au fond d'une rivière à Niort (Deux-Sèvres). Aidés d'un grappin et à la force des bras, ils extraient tant bien que mal ce déchet. En quelques heures de pêche, le butin grossit, avec toujours plus de ferraille sortie de la Sèvre Niortaise. Rien ne résiste aux aimants surpuissants. Malgré les sourires, c'est une pêche tristement miraculeuse pour ces nettoyeurs bénévoles.Aucun détritus ne résiste aux aimants surpuissants"D'ici quelques années, il n'y aura plus de rivière, juste une poubelle", explique Wilfrid, qui utilise ses aimants deux fois par semaine depuis dix ans. La pêche à l'aimant est une activité de plus en plus répandue. Mais tout le monde ne connaît pas son code de bonne conduite. "Les gens pêchent des détritus et les laissent un peu partout. La ville râle, c'est logique. Il faut faire un point de collecte à un seul endroit", précise le pêcheur bénévole.