Cet article date de plus de six ans.

Polémique : faut-il des "zones de santé prioritaires" ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Polémique : faut-il des "zones de santé prioritaires" ?
Polémique : faut-il des "zones de santé prioritaires" ? Polémique : faut-il des "zones de santé prioritaires" ? (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Dans les Hauts-de-France, l'espérance de vie est inférieure de deux ans à la moyenne nationale. Des élus se mobilisent pour que soient créées des zones de santé prioritaires. 

Les élus des Hauts-de-France sont inquiets pour la santé de leurs administrés. Ils manifestent et réclament ce qu'on appelle une zone de santé prioritaire : des mesures spécifiques pour un territoire particulièrement sinistré. "On ne peut pas appliquer ici les coupes sanitaires qui existent au niveau national, parce que la population est beaucoup plus malade et arrive à l'hôpital dans un état de détresse considérable", explique le sénateur PCF Dominique Watrin.

La région où l'espérance de vie est la plus faible en France

L'académie de médecine le confirme : les voyants sont au rouge dans les Hauts-de-France. Avec une espérance de vie de 75 ans pour un homme et de 78 ans pour une femme, la région se classe première... des régions où l'on meurt le plus tôt en France. Le risque de mourir d'un cancer y est aussi plus élevé qu'ailleurs, et ce de 18 %. Premier paradoxe soulevé par les élus : leur région est un vaste désert médical alors que les habitants y ont le plus de problèmes de santé. Il y a seulement 237 médecins pour 100 000 habitants dans les Hauts-de-France, contre 284 pour 100 000 ailleurs en France.

Situation alarmante également à l'hôpital, avec la fermeture de plusieurs services : cardiologie à Béthune (Pas-de-Calais) et pneumologie à Lens (Pas-de-Calais). Le chef du pôle médecine de l'hôpital lensois, François Mounier-Véhier, n'hésite pas à parler de crise sanitaire. Un collectif d'élus et de professionnels de santé des Hauts-de-France prévoit de rencontrer la ministre Agnès Buzyn pour l'alerter sur la situation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.