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Entre les États-Unis et Russie, le dégel attendra

La championne américaine de basket Brittney Griner a été extraite de sa prison russe près de Moscou, il y a quelques jours pour être transférée vers une colonie pénitentiaire, selon des avocats. 

Article rédigé par franceinfo - Jean-Marc Four
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La joueuse de basket-ball américaine Brittney Griner escortée vers la salle d'audience pour entendre la décision finale du tribunal à Khimki, près de Moscou, le 4 août 2022.   (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

Le cas de Brittney Griner est un irritant de plus entre Moscou et Washington. Cette basketteuse américaine qui jouait en ligue russe, avait été arrêtée à l'aéroport de Moscou puis condamnée à neuf ans d'emprisonnement le 4 août dernier. La justice russe l'accuse de trafic de cannabis, ce qu'elle conteste.

Après avoir été incarcérée dans une prison moscovite, elle est donc en route vers "une colonie pénitentiaire", selon ses avocats, qui n'ont pas d'information sur l'endroit où elle se trouve exactement désormais, ni sur sa destination finale. C'est dans ce type d'établissement avec un régime de détention sévère que sont incarcérés les prisonniers politiques. Il s'agit de briser psychologiquement les détenus qui sont isolés, loin de tout.

Dans le cas de Brittney Griner, il était question de l'échanger contre le trafiquant d'armes russe Viktor Bout qui purge actuellement une peine de 25 ans de prison aux États-Unis. Mais les efforts pour sa libération sont restés vain jusqu'à présent. En tout cas, la porte-parole de la Maison Blanche a fait savoir que le président Biden réclamait une amélioration de son traitement et des conditions qu'elle sera peut-être forcée de subir.

Des relations russo-américaines aux plus bas

Le Kremlin vient d'indiquer que les relations entre Moscou et Washington resteront "mauvaises", et ce quel que soit le résultat final élections de mi-mandat aux États-Unis.

Côté américain, un revirement complet sur le soutien à l'Ukraine paraît peu probable, même si le coût de l'aide militaire américaine à Kiev commence à être questionné outre-Atlantique.Bref, pas de dégel en vue entre les Washington et Moscou. Pourtant en coulisse, les deux pays continuent de se parler.

Selon le Wall Street Journal, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan aurait eu des contacts récents avec des responsables russes, en vue d'éviter une escalade dans le conflit ukrainien, autrement dit, pour s'assurer qu'il n'y aura pas d'attaque nucléaire. Des contacts furtifs, un peu comme au temps de la guerre froide, où Washington et Moscou étaient reliés par un téléphone rouge pour conjurer le pire.

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