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Prendre le large : officier de la marine marchande

Les officiers, commandants du bateau ou mécaniciens, sont responsables de la navigation du navire, de la sécurité des passagers et du fret. Rôle central au sein de la marine marchande, ce secteur vise à doubler ses recrues d’ici 2027.

Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des bateaux de commerce dans le golf de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) (PISANO MICHEL / MAXPPP)

Aujourd’hui, les armateurs français embauchent de plus en plus d’officiers sur le territoire, du fait de l’accroissement du commerce mondial et de la volonté politique de souveraineté de nos moyens de transports. Frédéric Moncany, président de l'École nationale supérieure maritime (ENSM) affirme que le secteur maritime recrute de nouveaux officiers : “Jusqu'alors nous avions des promotions d’officiers de la marine marchande qui étaient de l’ordre de 180 à 200 par an. Aujourd’hui, nous avons la volonté, sous une impulsion politique forte d’ailleurs, de doubler le nombre d’officiers formés dans nos écoles en 2027.”


Un métier d’engagement


Le président de la République a lui-même rappelé cet objectif aux assises de l’économie de la mer à Nice en septembre 2021, qui pourrait aider à “refaire de la France une grande puissance maritime”. Seulement, il faut aussi maintenir un vivier de recrues car, si le métier permet de voir du pays, il faut aussi savoir prendre le large. Comme Frédéric Moncany le rappelle, “c’est un métier d'engagement : un métier de navigant nécessite de partir de chez soi et de passer des semaines en mer. Entre le profil de celui qui rentre et celui qui reste dans le métier, il y a souvent quelques déceptions. Il faut vraiment des gens extrêmement motivés pour faire ce très beau métier.”


Ce métier de passion et d’avenir, auquel on accède après cinq ans et demi de formation à l’École nationale supérieure maritime, est d’autant plus recherché car le maritime est un secteur clé : 90% des marchandises transportées dans le monde voyagent par la mer. “La maritimisation du monde est un fait incontournable, et on aura de plus en plus besoin de gens qui travaillent dans, pour et sur la mer. C’est maintenant un métier où les gens sont bien payés, les gens sont recherchés et les carrières sont attractives.” constate Frédéric Moncany, président de l’École nationale supérieure maritime. Il attire aussi de plus en plus de femmes, bien que sur les 2 900 officiers de la marine marchande française, l’écrasante majorité reste des hommes.

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