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Le scooter en libre accès arrive à Paris, avant de gagner la France et l'Europe

Après Vélib et Autolib, Cityscoot, le scooter de location en libre accès arrive mardi 21 juin à Paris. Le service est proposé d’abord dans une zone limitée avant de s’étendre dans la capitale, puis à d’autres grandes villes de France, avant de gagner l’Europe
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Le Cityscoot, le scooter de location en libre-accès arrive à Paris ce mardi 21 juin © MEIGNEUX/SIPA)

Scootlib était le nom envisagé par la Mairie de Paris qui voulait développer son propre concept. Finalement, c’est une entreprise privée qui s'en charge, la société Cityscoot, qui donne donc son nom à ce nouveau service. 150 premiers exemplaires de ces deux roues électriques sont éparpillés dans les rues de la capitale dès ce mardi 21 juin, histoire de marquer l’arrivée de l’été. L'objectif est d'atteindre 1000 exemplaires avant fin 2017, 3000 en 2020.

Comment fonctionne ce service et quel est son prix ?

Le concept repose sur une application mobile qui permet de géolocaliser et de réserver le deux-roues dont l’utilisation est facturée 28 centimes d’euro la minute. Le tout depuis son téléphone portable sur lequel un code à quatre chiffre est envoyé au client. Contrairement aux Velib et Autolib, il n’y a pas de bornes. Les Cityscoot sont en "free floating", c’est-à-dire stationnés sur des emplacements de parkings traditionnels dans une zone bien délimitée, dans le centre de Paris pour commencer, mais on pourra l’utiliser beaucoup plus loin. Son autonomie est de 60 km, rechargeable non pas par l’usager mais par un employé de la société de location qui se déplacera dès 10 kilomètres d’autonomie restants.

Economiquement, Cityscoot se démarque de ce qui existe aujourd’hui avec le vélo et la voiture en libre accès

Le Vélib est géré par JC Decaux, Autolib et la BlueCar par le groupe Bolloré, deux grands industriels. Cityscoot est une start-up, une petite structure, fondée et dirigée par Bertrand Fleurose. Dans l’aventure, on croise aussi Bruno Vanryb un autre fana des nouvelles technologies qui a présidé notamment le Syntec Numérique. Tous deux ont le soutien de la Mairie de Paris. Une aubaine pour la municipalité qui offre ainsi à ses administrés un service très demandé sans avoir à en supporter la gestion. CityScoot espère boucler rapidement une levée de fonds pour couvrir les millions d’euros dépensés afin de développer sa technologie et, surtout, acheter d’autres scooters. Des deux-roues fabriqués à 95% en Europe (essentiellement en Allemagne), équipés de batteries lithium fournies, entreautres, par l’entreprise française Easily basée à Châtellerault dans le département de la Vienne. Dernier point important : le vol est inutile. Cityscoot est en effet bardé de puces informatiques et autres moyens technologiques qui permettent d’en neutraliser le fonctionnement à distance.

Aventure entrepreneuriale  

Nous avons là un superbe exemple d’aventure entrepreneuriale : de petits acteurs privés soutenus par les pouvoirs publics qui favorisent l’emploi. Des recrutements locaux sont prévus, jusque dans les autres grandes villes de France qui seront progressivement équipées car il faut gérer et entretenir le matériel. La Mairie de Paris est très claire sur le jeu de la concurrence : si un autre acteur privé à la même idée, il aura le même soutien. Très encourageant.

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